Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a déclaré lors d’une interview sur LCI que "le droit du sol [ne doit plus être] automatique sur la métropole […] par le hasard d’une naissance". Faut-il donc choisir son lieu de naissance ?
M. Le Ministre, en disant en réponse à Darius Rochebin sur la chaîne d’information LCI le 13 avril dernier que "on ne doit pas être français par le hasard d'une naissance", expliquez-nous en quoi votre propre nationalité à vous n’est pas le fruit du hasard ? Car, à vous entendre, vous estimez votre naissance sur le territoire français fruit d’une mûre réflexion, d’une action concrète prénatale de votre part. Pour que votre premier cri ne soit pas lié à une série de coïncidences au gré du temps et des rencontres. Naître à Cholet n’a donc rien d’une bonne fortune à vos yeux. Dès lors, nous pourrions considérer que vous avez opté, avant même votre naissance, voire de votre conception, pour un spermatozoïde et un ovule bien français, d’une lignée bien vendéenne. Quel super pouvoir embryonnaire que celui-là !
Question d’ancêtres
Et si un de vos parents avait été Alsacien, eût-il fallu qu’il choisisse derechef de devenir vendéen pour ne rien laisser au hasard. Pardi, un ancêtre allemand, cela aurait pu faire tache ! Mais lui, au moins, aura eu le privilège de la motivation à planter son drapeau. Car à bien y réfléchir, quels sont vos compatriotes qui ont le plus le mérite de la fierté à être Français ? Ne sont-ce pas ceux qui ont vraiment pu le choisir, parfois après moult vicissitudes administratives. Contrairement à vous, né Français de parents français, purement par hasard ! Car, oui, vous avez eu de bons parents nés aux bons endroits, peu voyageurs de surcroît, pour que vous puissiez naître sur le bon sol. Cocorico !
(Olivier Duquesne – Source : LCI – Picture : © picture alliance/dpa/MAXPPP | Alexandre Marchi)
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