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La Mini Aceman SE en quête de bonnes ondes

parOlivier Duquesne
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20 Jun 2025 09h29
Mini Aceman SE
© Olivier Duquesne

Mini Aceman SE

Avec son petit air de Mini Clubman (inspirée des historiques Clubman Estate et Morris Mini Traveller) pour s’intercaler entre les Cooper et Countryman, la Mini Aceman veut combler un vide. Mais uniquement en 100 % électrique.

Mini Aceman SE

Techniquement, Mini a choisi d’allonger la plateforme de la Cooper électrique pour en faire une 5-portes avec un peu plus de coffre. Ce faux break baptisé Aceman mesure 4,08 m de long, 1,99 m de large avec les rétroviseurs et 1,51 m de haut. Ce n’est pas vraiment rikiki, mais le style est clairement identifiable à celui d’une Mini. Malgré les turpitudes du marketing, on a donc bien un ADN so british, jusqu’au dessin des feux arrière avec le motif de l’Union Jack. Du moins si on le désire, puisqu’il est possible d’afficher un autre design. Pareil pour les feux de jour à l’avant, c’est personnalisable. Car oui, la Mini Aceman SE est une voiture ludique. À l’image de la rampe de boutons-commutateurs, avec un bouton de démarrage de la voiture qui ressemble à une clé. Unique !

Mini Aceman SE

 Alors on danse !

 L’âme Mini c’est l’esprit go-kart. C’est même le petit nom du mode de conduite (Mini Experiences) le plus dynamique de l’engin. Cependant, même en choisissant une solution plus douce, Core, Green ou Timeless par exemple, on reste bien collé au bitume. Très collé, serré même. Si bien qu’à la moindre irrégularité, la voiture se met à onduler. Et tout le monde à bord se dodeline. Nous voilà irrévocablement transformés en décoration de Saint-Bernard à la tête qui bouge.

Mini Aceman SE

Pour donner le rythme, certains modes sont associés à des sons synthétisés faisant vaguement penser à des moteurs. Même le Timeless censé nous replonger dans l’habitacle d’une Mini Alec Issigonis est artificiel. La mélodie d’ambiance suit le rythme, mais cela reste tout fake. Et ce n’est pas le show lumineux qui va compenser l’absence de cylindres sous le capot.

Mini Aceman SE

S’amuser

Une fois entré dans l’acceptation du contact direct avec le revêtement, la Mini Aceman SE peut se déguster. D’autant que le confort des sièges compense les "suspensions". Au volant, la voiture ainsi réglée se montre vive et précise à manier. Comme un "karting" répète la petite voix commerciale. Il faut toutefois s’agripper à un cerceau de volant un peu trop épais. Un gouvernail à bien tenir quand vient l’envie de débrider l’animal pour tirer toute la substance des 218 ch (160 kW) et 330 Nm de son moteur électrique. Et ça, c’est vraiment sympa le 0 à 100 km/h en 7,1 s. D’autant que les sons synthétiques donnent vraiment le la pour se laisser griser. Mais combien de temps ?

Mini Aceman SE

Compacte

La Mini Aceman SE n’échappe pas à l’espace limité pour la batterie typique d’une voiture de cette taille. Cette version dispose d’une pile de 54,2 kWh dont 49,2 kWh sont vraiment utiles. En cycle mixte, la consommation va tourner autour des 15 kWh/100 km. Et sur autoroute, on s’approche des 19 kWh/100 km au printemps. Une consommation qui dépassera sans vergogne les 21 kWh/100 km en hiver.

Mini Aceman SE

Résultat des courses, avec un trajet quotidien varié, en ville comme dans les campagnes, on peut espérer atteindre plus de 350 km d’autonomie avec des températures clémentes. Par contre, sur autoroute, la pause sera obligatoire après un peu plus de 200 km (et un peu moins en hiver). La vitesse de charge rapide est de maximum 95 kW. Un sommet auquel la voiture approche parfois, avec une moyenne de 70 kW, du moins pour atteindre les 80 % en moins de 20 minutes. Après, il faudra se montrer un peu plus patient. À la maison, à l’hôtel ou au travail, la charge lente est fixée à 11 kW pour récupérer toute l’énergie en moins de 6 heures.

Mini Aceman SE

Un œil sur le compteur

Cette Aceman comme les autres Mini a droit à un écran central tout rond. C’est à la fois l’interface d’infodivertissement et le suppléant du tableau de bord. Derrière le volant, il n’y a qu’une petite fenêtre d’affichage à tête haute donnant le strict minimum, dont la vitesse et l’autonomie, ainsi que quelques indications sur le tracé et de navigation. Le pire : c’est une option incluse dans un pack. Donc, si vous ne cochez pas cette case, il faudra entraîner l’œil droit à checker le cercle central tout en laissant l’œil gauche sur la route.

Mini Aceman SE

Ce mélange d’informations et la forme de l’écran font que l’appairage avec le smartphone s’affiche dans une zone carrée limitée tout en supprimant des éléments d’information sur la conduite. Tout cela peut être modifié en fonction des goûts de chacun, jusqu’à afficher une photo personnelle en guise de fond d’écran. L’ambiance lumineuse en tiendra même compte pour ses coloris. Par contre, je n’ai toujours pas compris l’utilité de l’icône maison qui ne renvoyait vers rien de particulier. J’ai sans doute dû louper un truc.

Mini Aceman SE

Trouver son public

Ne crachons pas trop dans la soupe. La Mini Aceman n’a jamais voulu prétendre être une baroudeuse. Malgré son mode Trail pour sortir aux champs, c’est avant tout une voiture de citadin de beaux quartiers ou de banlieusard chic. Il a fort à parier que, pour les vacances, ce profil d'utilisateur préfère l’avion. Dès lors, le rayon d’action n’est pas un handicap. Surtout que le parking ou le garage privé permet de recharger la belle en moins d’une nuit ou d’une journée.

Mini Aceman SE

Les sorties shopping ou en boîte de nuit sont à portée de main. Et ce n’est pas les quelques virées vers les plages ou les sommets proches qui vont faire regretter le pétrole, grâce à une vitesse de recharge bien calibrée. De plus, bien que modeste, le coffre suffit à emporter quelques sacs. Il est évidemment possible de rabattre la banquette en cas de nécessité. Par contre, si vous arrivez à installer quelqu’un en place centrale à l’arrière, faites des photos ! Sa morphologie doit être hors norme.

Mini Aceman SE

La patate

Dès lors, malgré ses contraintes, cette Mini Aceman SE a un fort capital sympathie. Elle sait faire de l’œil aux amateurs d’ambiance lumineuse et auditive policée et au luxe discret. Les matériaux sont agréables au regard et au toucher. Le tout dans une voiture au style identifiable et sympathique. Notre modèle avait même le toit panoramique multitons allant du blanc au bleu. La personnalisation est une autre touche Mini un peu snob, mais très appréciée. À condition de savoir sortir les billets pour se faire plaisir. Le plaisir dont bénéficiera le conducteur.

Mini Aceman SE

La Mini à la sauce allemande (BMW) se montre vraiment amusante à mener. Les aides à la conduite sont parfaitement paramétrées, avec des signaux d’alerte pas trop envahissants. Le menu des réglages du véhicule et celui de l’assistance au parking sont simplement accessibles sur la rampe de bouton sous l’écran. Le commutateur de la transmission permet de facilement passer en mode B pour la régénération avant de remettre le D plus serein. Cette voiture, docile et dynamique, collabore parfaitement avec la tête et les jambes de son pilote. Un régal. À condition d’éviter les revêtements défoncés.

Mini Aceman SE

La douloureuse

Une Mini Aceman E de 184 ch (135 kW), avec une batterie de 42,3 kWh pour citadins endurcis, se négocie à partir de 33.350 € en Belgique. En comparaison, la Mini Aceman SE est 4000 € de plus chère, soit 37.350 € mais sans affichage tête haute, sans chargeur de téléphone à induction, sans feux de route automatiques, sans sièges chauffants, sans les modes Mini Experiences... Par contre, la pompe à chaleur est de série pour la climatisation. Pour bénéficier des mêmes options et couleurs avec la finition John Cooper Works aux jantes noires de 18 pouces et le package M (parmi les S, M, L et XL), il faut compter près de 45.000 € (prix belge). Et vous savez quoi ? Malgré tout, sa grille tarifaire est plutôt compétitive par rapport à la concurrence électrique, à condition de choisir le bon pack.

Mini Aceman SE

En France, l’Aceman SE débute aussi à 37.350 €. Pour retrouver une configuration similaire à son homologue belge, il faudra cocher les bonnes options pour atteindre les 45.000 €. En Suisse, l’Aceman SE commence à 42.200 CHF. Une configuration comme celle essayée ici dépasse de peu les 50.000 CHF. Voici aussi les prix d’entrée de la Mini Aceman SE sur différents marchés : 39.550 € en Allemagne, 40.990 € aux Pays-Bas et 36.300 £ au Royaume-Uni. Elle n’est pas vendue au Canada et aux États-Unis.

Mini Aceman SE

 (Olivier Duquesne – Source : Mini – Photos : © Olivier Duquesne)

Mini Aceman SE

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