ll a vu le jour en 1983 dans la petite ville de Boras (Borås) en Suède et les codes de la vie citadine moderne ne semblent avoir aucune prise sur lui
Même s’il s’exprime admirablement par sa six cordes électriques, Daniel Norgren n’edosse pas vraiment le rôle du guitar hero. Vous le verrez peut-être grimacer quelque peu lorsqu’il sort une sonorité particulièrement chiadée de sa fidèle Horner 172. Mais jamais il n’arpentera la scène en sautant comme un cabris ou en alignât les moulinets. Daniel Norgren n’est ni Angus Young (AC/DC), ni Pete Townshend époque "Live At Leeds"…
Il se voit plutôt comme un artisan, patient et méthodique, toujours à la recherche de la perfection mélodique. Presque toujours affublé de ses chemises de bucheron et caché sous sa casquette, Daniel Norgren n’est pas une icône de mode. A la ville ou sur les planches, ce n’est visiblement pas sa garde-robe qui importe. Sans trop se faire violence, il n’a jamais succombé aux sirènes des majors du disque et, depuis son premier album "Keresone Dreams", reste indéfectiblement fidèle à son propre micro-label Superpuma.
Le géant suédois ne fait vraiment rien comme tout le monde. Sans aucune pression, il prend le temps nécessaire pour peaufiner ses compositions avant d’entrer en studio. Son dernier album s’intitule "Woon Dang" et date de 2019. Mais il s’est rappelé à notre bon plaisir voici deux ans avec un disque enregistré en public. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, il repart régulièrement sur les routes et profite de cet été pour nous offrir encore ces concerts mémorables dont il a le secret.
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Daniel Norgren sur la scène du Cirque Royal de Bruxelles (Belgique) le 3 février 2020
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