La panique boursière de ce lundi 7 avril 2025 pourrait provoquer un krach boursier à New York. Mais depuis le lundi noir de 1987, il existe des garde-fous. Faudra-t-il dès lors activer les disjoncteurs ?
Le 19 octobre 1987, le Dow Jones perdait 22 %. De plus, en raison de la panique provoquée par la chute des cours, les ordinateurs de l’époque n’ont pas su absorber en temps réel tous les ordres et les paiements. Surtout ceux des systèmes automatiques d’achats et de ventes pas aussi performants que maintenant à l’époque. Une déficience technique qui a encore amplifié la crise. C’est le fameux "lundi noir" de référence avant celui de 2025 ? Suite à ce krach boursier de 1987, des systèmes ont été mis en place pour éviter un tel effondrement. Ce sont les disjoncteurs, aussi appelés coupe-circuits.
Comment ça marche ?
Le disjoncteur boursier est une interruption temporaire ou définitive des transactions boursières à partir d’un certain niveau de baisse des indices, donc aux États-Unis, du Dow Jones ou du S&P 500 (500 titres de référence des 500 grandes sociétés américaines). Le principe est le suivant : si l’un de ces indices est confronté à une baisse dépassant un seuil défini par rapport à l’ouverture (-7 %), les transactions sont automatiquement interrompues pendant 15 minutes pour calmer le jeu. Si la baisse se poursuite pour atteindre le seuil de -13 %, la séance est à nouveau gelée pendant un quart d’heure. Mais si, malgré tout, la chute se confirme pour atteindre -20 %, la bourse ferme pour le reste de la journée. C’est le disjoncteur de niveau 3.
Baisse permanente
Un krach de -22 % en une seule journée, ce n’est plus possible à Wall Street avec les coupe-circuits. Toutefois, cela n’empêchera pas une baisse continue sur plusieurs jours. Dès lors, si la Bourse de New York devait s’effondrer ce lundi 7 avril, cela s’ajoutera aux baisses observées depuis le mercredi 2 avril. En 5 jours, le Dow Jones a perdu plus de 7 %. Dès lors, la baisse cumulée pourrait approcher ou dépasser les -20 %. Et si les marchés continuent à perdre confiance, nous entrerons de plain-pied dans une récession mondiale. Prendre un médicament quand on est malade, c’est bien. Quand ça n’allait pas si mal, avec une économie en croissance en 2022, 2023 et 2024, c’est dangereux.
(Olivier Duquesne – Sources : Le Soir, Wikipédia & Binance Academy – Picture : © Unsplash)
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