Entre Jane Birkin et son sulfureux paternel Serge, Charlotte a fini par trouver sa voie
Fille Serge Gainsbourg et de Jane Birkin, est née en 1971 à Londres. Elle fête son 53ème anniversaire aujourd’hui.
Elle a toujours été la favorite de son paternel. En 1984, alors qu’elle n’a que 13 ans, il écrit pour elle le très trouble et carrément pervers "Lemon Incest" (sur l’album "Love On The Beat") lui offrant ainsi sa première prestation publique de chanteuse. Elle a depuis et heureusement beaucoup progressé dans ce domaine. En 2017, alors âgée de 46 ans, Charlotte Gainsbourg lève enfin un voile, dans les colonnes de "L’Express", sur cette période difficile de son adolescence : "Mon père me faisait aller trop loin", dit-elle avec retenue. "Il me faisait faire des choses qui me gênaient. C’était difficile. Il ne comprenait pas que cela ne me plaise pas". Glaçant comme confidence !
De son côté, sa mère Jane l’invite elle à tester ses talents de comédienne dès l’adolescence. Enfant précoce, elle obtient ainsi son premier rôle dans "Parole et musique" d’Elie Chouraqui. Quelques années plus tard, son premier grand rôle dans "L’effrontée" de Claude Miller est récompensé par le César du meilleur espoir féminin. Elle accumule ensuite des rôles mémorables pour "La petite voleuse" (encore avec Claude Miller sur un scénario de François Truffaut) puis "Merci La vie" de Bertrand Blier; "Amoureuse" de Jacques Doillon ou encore "La bûche" de Danièle Thompson.
Du côté de sa carrière musicale, sous l’emprise de son père Serge, l’album "Charlotte Forever" en 1986, toujours provocant et sulfureux, s’avère difficile voire impossible à écouter aujourd’hui tant pour l’artiste que pour l’auditeur lambda. Il faudra d’ailleurs huit ans à Charlotte pour qu’elle panse ses blessures et accepte de chanter à nouveau pour la tournée des Enfoirés au profit des Restos du Coeur. Progressivement, elle tente de nouvelles expériences (notamment avec Madonna) avant de publier son deuxième album "5:55" en 2006 avec une pléthore de parrains autrement plus bienveillants que son paternel. Jarvis Cocker (Blur), Neil Hannon (The Divine Comedy) ainsi que Air se pressent pour l’adouber. Et comme Charlotte Gainsbourg ne fait jamais les choses à moitié, elle se lance à fond dans l’aventure avec un troisième effort encore meilleur "IRM" en 2009 puis un live truffé de sept inédits et aboutir finalement à "Rest" en 2017, un petit chef d’oeuvre d’electro-pop atmosphérique. Depuis 2021, la rumeur prétend qu’elle élabore de nouveaux titres mais rien ne pointe à l’horizon. A l'exception du seul "Waking Up" avec Django Django en février 2021...
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Charlotte Gainsbourg aux Lokerse Feesten à Lokeren (Belgique) le 6 août 2019
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