Dans sa lutte contre la Cour pénale internationale, Washington a décidé de sanctionner quatre de ses juges. Deux pour les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant et deux pour l’enquête sur des crimes de soldats américains.
Les États-Unis n’ont jamais reconnu le droit à la Cour pénale internationale (CPI) d’arrêter et de poursuivre ses ressortissants. Dès lors, l’initiative prise par l’institution de mener une enquête sur d’éventuels crimes commis par les troupes américaines en Afghanistan a déplu aux États-Unis. Même si cette enquête est actuellement au point mort. Ainsi, le Trésor américain a annoncé qu’il avait gelé les avoirs de juges ayant travaillé sur cette affaire, Luz del Carmen Ibanez Carranza, du Pérou, et Solomy Balungi Bossa, d’Ouganda.
Le cas d’Israël
Une autre sanction touche des juges ayant permis la délivrance en novembre 2024 des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la défense Yoav Gallant. Alliés d’Israël, les États-Unis n’ont pas admis que la CPI considère que les responsables des actions à Gaza pour lutter contre le Hamas puissent être sanctionnés de "crimes de guerre" ou de "crimes contre l’humanité". Il s’agit de Reine Alapini-Gansou du Bénin et de Beti Holher de Slovénie. Étrangement, le juge français Nicolas Guillou ayant également siégé, n’est pas (encore) concerné par le gel des avoirs… Notons d’ailleurs que les 4 juges sanctionnées sont toutes des femmes !
(Olivier Duquesne – Source : RFI – Picture : © picture alliance / NurPhoto | Jonathan Raa)
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