La statue en cire du président français Emmanuel Macron a été dérobée lundi au musée Grévin…et rendue le lendemain devant le siège du groupe énergétique EDF, en plein centre de Paris.
C’est l’ONG Greenpeace qui est à l'origine de ce coup d’éclat. La raison ? La dénonciation des liens économiques, basés entre autres sur l’énergie, entre la France et la Russie. “On est venu ramener la statue d’Emmanuel Macron parce que comme on l’avait promis dès le début, c’est un emprunt”, a expliqué le directeur général de Greenpeace France Jean-François Julliard, auprès de l’AFP. Et d’ajouter : “On a prévenu à la fois la direction du musée Grévin et les forces de l’ordre. C’est à eux de venir la récupérer”.
Lorsque la statue a été déposée devant le siège d’EDF, l’ONG y avait apposé une pancarte comportant l’inscription “Poutine-Macron Alliés radioactifs”. Toujours selon Julliard, cet emplacement précis a été choisi “pour mettre Macron en face de ses responsabilités dans le commerce entretenu avec la Russie, notamment dans la filière nucléaire”.
Casser les liens entre Paris et Moscou
La statue de cire, estimée à 40 000 euros, avait été dérobée par des militants de Greenpeace. Ceux-ci l'avaient ensuite placée devant l’ambassade de Russie à Paris. Une pancarte “Business is Business” et des faux billets de banque lancés au ciel : cette opération n’avait alors duré qu’une poignée de minutes.
Et derrière l’action le message est le suivant : dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou. Selon Julliard, les entreprises de l’Hexagone peuvent continuer “à importer tout un tas de produits en provenance de Russie que ce soit de l’uranium enrichi pour faire tourner les centrales nucléaires françaises ou de l’uranium naturel qui transite par le Kazakhstan et l’Ouzbékistan via la Russie ou du gaz naturel liquéfié (…) ou des engrais chimiques”.
(Olivia Stasse - Source : 20 Minutes - Illustration : ©Unsplash)
Liens Rapides