

Pour rouler en tribu avec VW, il y a l’ID.Buzz ou l’e-Caravelle en électrique. En thermique ou en hybride, il y a le Multivan. Mais en Diesel, il y a aussi le Caravelle. Ce véhicule plutôt utilitaire pourrait pourtant attirer les familles nombreuses amatrices de liberté à tout prix.

Parmi les différentes variantes du Volkswagen Caravelle, la finition Style est celle avec des phares LED IQ.Light avec fonction Matrix lui conférant un visage plus lissé et plus classique. Les autres versions ont un regard différent, plus rigoureux, similaire à leur pote fourgon : le Transporter. C’est donc avec, comme le dit Volkswagen, "prestance" que nous allons parcourir les routes belges au volant de ce grand véhicule en quête de clientèle frustrée de ne plus trouver monospace à sa lignée.

Brut de pétrole
Sous le nez du Caravelle, il y a un 2.0 TDI de 170 ch avec une boîte automatique à 8 rapports. Un bloc greffé à un châssis de Ford Transit qui est lui aussi d’origine Ford. Au lieu de TDI, lisez EcoBlue et vous aurez son nom de naissance. Car, contrairement au Multivan, le Caravelle ne repose pas sur une architecture VW, il n’a pas non plus de TDI et de DSG. Son origine impose un réglage à la façon d’un utilitaire. D’ailleurs, cette conception déteint aussi sur le mobilier à bord. C’est du plastique bien dur. Mais pas moche ! Et surtout, il y a des espaces de rangement un peu partout.

Au volant, dès lors, j’étais assis assez haut. Une position de conduite confortable ne laissant pas la place à une dynamique sportive. D’ailleurs, le Diesel de 170 ch limite ses velléités avec un 0 à 100 km/h en 14 secondes, dans la meilleure des situations. Son couple de 390 Nm sauve toutefois la mise en relance. Je n’ai guère eu de frustration à cet égard sur autoroute.

En sortant des lignes (presque) droites, la concentration est de mise pour emmener le combi sur la bonne trajectoire. On va donc la jouer prudemment. Sur les différents types de bitume, Caravelle s’en sort presque toujours honnêtement grâce à une suspension bien calibrée. Et ce sans avoir eu l’opportunité de l’utiliser à plus de 4 à bord. Dans les rues et virages serrés, il faudra appliquer les recommandations des cours de conduite pour tourner les bras sans faire des nœuds.

Huit, ça suffit !
Même en quatuor à bord, on se sent seuls. Le Caravelle même court est grand. Il peut accueillir 8 personnes (avec le conducteur). Et chacun a droit à un vrai siège. Il y a de place vraiment pour tous, c’est hallucinant. Toutefois, les places centrales de deux rangées arrière ne sont pas dotées de fixations Isofix pour les sièges enfant… De plus, ces sièges et la banquette de 3e rangée ne sont pas coulissants. Il y a moyen de les retirer pour transformer le Caravelle en Transporter pour balader 4343 l de brol. Mais – en imitant Popeye – mangez des épinards avant de vous lancer dans cette opération fastidieuse. Heureusement, ils sont rabattables pour les trimballages exceptionnels.

Soyons francs, le coffre bien que volumineux n’est pas très sympathique. Les courses auront tendance à faire des roulés-boulés par l’absence de crochets. En prime, l’ouverture du hayon demande un énorme espace derrière le véhicule. Heureusement, nous avions deux portes coulissantes électriques à l’arrière. Il n’y a pas non plus de cloison sous la banquette pour séparer le "coffre" du reste de l’habitacle. Ah ben voilà, j'le savais, les pommes de terre glanées à la campagne dansent le pogo entre les sièges arrière maintenant.

Malgré l’aspect spartiate de ce succédané de monospace, les passagers arrière pourront profiter d’une climatisation trizone. Un panneau de commande est d’ailleurs accessible pour eux sur le plafond. Ils peuvent aussi brancher leurs équipements sur des prises USB-C, par exemple au niveau des montants. Des prises USB, il y a en même 13 au total si on tient compte de celles à l’avant. Il y a également 2 prises 12 V.

Bref, il n’y aura pas de problème pour brancher les smartphones et autres accessoires. D’autant qu’il n’y a pas de navigation de série. Mais il y a bien l’appairage du smartphone pour profiter des apps de mobilité, de communication et de divertissement. Et même si vous préférez la radio, il y a 10 enceintes pour entourer tout cet énorme espace de musique. Un minimum pour couvrir quelques bruits métalliques ou la symphonie du Diesel en accélération.

Longue autonomie
Le régulateur de vitesse de série n’est pas actif. Cela signifie que le VW Caravelle ne va pas ralentir automatiquement dans la circulation. Il faut donc rester vigilant sur l’autoroute. L’ergonomie oscille entre le tactile, les commandes physiques au volant et quelques boutons pour accéder à des menus sur l’écran. Notamment pour ceux des aides à la conduite et des modes à la conduite. Un bouton permet aussi de mettre le chauffage à fond pour dégivrer l’engin. Sinon, il faudra souvent passer par l’interface centrale de 13 pouces. L’impression à bord est celle d’un vaisseau frugal suffisamment confortable et agréable pour avaler les kilomètres. C’est sans fioriture et efficace.

De nuit, le Volkswagen Caravelle Style brille de mille feux avec son système d’éclairage IQ.Light. Le coach et son équipe seront ravis de pouvoir compter sur une route toujours bien éclairée pour rentrer au bercail après le match. Et ils pourront même revenir de loin. Avec 70 l de gazole dans le réservoir, le Caravelle peut croiser pendant plus de 800 km. À vide, ma consommation moyenne a été de 8 l/100 km. C’est la même moyenne enregistrée dans l’ordinateur de bord en tenant compte de trajets d’autres conducteurs.

Évidemment, en ville, cela grimpe en flèche. Le VW est lourd (un peu plus de 2 tonnes) et encombrant. Il faudra également lui trouver une place pour caser ses 5,05 m de long et 2,06 m de large. Et certains parkings souterrains lui seront interdits avec ses 1,99 m de haut. Une fois l’emplacement détecté, la caméra et les capteurs sont là pour ajuster le cube en créneau avec suffisamment d’aisance.

Prix de cette version
Le Caravelle étant un utilitaire, et un véhicule allemand, la liste des solutions options est aussi longue qu’un discours de Winston Churchill. Dès lors, nous allons nous focaliser sur la variante Style, la finition le plus adaptée aux familles ou aux entrepreneurs cherchant à convoyer confortablement leur staff ou des clients. Sachez qu’elle existe aussi avec des moteurs Diesel de 110 ch et 150 ch, avec possibilité de boîte manuelle, en 4 roues motrices ou avec un empattement allongé de 40 cm. Pour nous, c’était avec la carrosserie courte, en traction avec 170 ch et boîte auto à 8 rapports sur des roues de 17 pouces.

En Belgique (octobre 2025), le VW Caravelle Style 2.0 TDI de 170 ch est proposé à partir de 55.828 €. Avec le bleu métallisé, le crochet d’attelage et le pare-brise dégivrant en option, on arrive à 57.882 €. Oui, mais sans la TVA, puisqu’il s’agit d’un véhicule issu de la gamme de produits professionnels. Un particulier devra ajouter les 21 % pour arriver à un prix final de 70.037 € pour le marché belge ! Au Grand-Duché de Luxembourg, ce modèle coûtera 59.993 € taxes comprises…

En France, cet utilitaire thermique compatible avec la vie familiale est proposé à l’imaginaire collectif. Pour l’instant, seules les versions e-Caravelle, avec beaucoup moins d’autonomie que le Diesel avec ses quelque 300 km WLTP, sont dans le catalogue VW français. Les Suisses n’ont pas ce problème. Pour retrouver ce modèle essayé, il faudra débourser 67.605 CHF pour obtenir la même configuration.

(Olivier Duquesne – Source : Volkswagen / D’Ieteren – Photos : © Olivier Duquesne)






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