En France, ce sont près de 580 000 vélos qui sont volés chaque année, soit plus d’un vélo par minute. Des chiffres affolants qui incitent 30 % des victimes à ne plus jamais monter en selle.
Faute de pouvoir correctement sécuriser leur deux-roues, nombreux sont les usagers victimes de vol à abandonner l’idée de faire du vélo, une information révélée par le rapport de 2023 sur les vols de vélo en France réalisé par l’Académie des Mobilités Actives (ADMA).
Devant cette observation consternante, une jeune entrepreneuse s’est retroussée les manches pour trouver une solution radicale. Aiko Leroux (c’est son nom) a inventé un antivol très spécial, capable de libérer une odeur de cadavre en cas de tentative de vol, renseigne le média 20 Minutes. La conception de ce dispositif, baptisé “Cactus”, s’appuie sur la diffusion d’un gaz malodorant, évoquant les processus de décomposition d’un cadavre.
Une mésaventure inspirante
Malgré deux antivols de haute qualité, Aiko Leroux s’est fait voler son vélo électrique bleu. Et c’est comme ça que tout a commencé. L’entrepreneuse explique : “Sur le papier, j’avais tout bien fait. Mais aujourd’hui, les antivols classiques ne font que ralentir les voleurs, ils ne les arrêtent pas”. Après cette mésaventure, une question la hante : comment, vraiment, dissuader les voleurs de vélos ? Ses premiers concepts de Cactus sont présentés lors d’un concours étudiant. Le principe est innovant, il consiste à punir quiconque tenterait de voler un vélo en libérant un gaz d’une puanteur intense, contenant de la putrescine. La putrescine, comme le précise 20 Minutes, est l’un des principaux composés responsables de l’odeur des cadavres en décomposition. “Ce n’est ni toxique ni dangereux pour la santé, mais c’est absolument irrespirable”, souligne Aiko Leroux.
Cette odeur, qui peut persister jusqu’à quatre heures dans un espace clos et deux heures en extérieur, rend l’expérience du vol presque insoutenable.
L’antivol Cactus se trouve actuellement en précommande à 180 euros. Il sera disponible à la vente dès l’été 2025 en France, en Italie, en Belgique et en Espagne.
(Raphaël Liset - Source : 20 Minutes - Illustration : ©Unsplash)
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