Mauvaise journée pour Elon Musk ce lundi 10 mars 2025. L’action de Tesla a perdu 15 % de sa valeur en une seule séance. C’est la continuité d’une baisse quasi permanente depuis fin décembre 2024. Mais Trump a la solution…
Le 17 décembre 2024, l’action Tesla culminait à 479,86 $ alors qu’elle ne valait "que" 251,44 $ le 5 novembre 2024, jour de l’élection présidentielle américaine. Dès le 8 novembre, le titre dépassait les 300 $ pour s’approcher des 500 $ fin 2025. Or, toute la capitalisation acquise depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir a fondu depuis. Le mouvement a été lent et inexorable avant de s’accélérer ce lundi 11 mars 2025. En une journée, le titre Tesla a perdu 15 % pour atteindre 222,15 $. Depuis le début de 2025, l’action a baissé de 41,43 % pour revenir à peu près au niveau de septembre 2024 (-2,62 %). Certes, en mars 2024, Tesla ne valait guère plus de 177 $, mais si la baisse continue le titre pourrait descendre sous la barre des 200 $.
Les causes
La principale cause de cette culbute, c’est la prévision alarmiste d’un analyste sur les ventes qui a accéléré le phénomène d’érosion. Le comportement d’Elon Musk depuis sa nomination auprès de Donald Trump n’est pas innocent dans cette défiance. Cela a provoqué une sorte de rejet de la marque, parfois avec un boycott clairement affiché. Et même des actes de sabotage ou de vandalisme contre des installations Tesla. À quelques rares exceptions, comme une hausse des immatriculations en février 2025 au Royaume-Uni, ses ventes s’effondrent partout en Europe (y compris en Norvège), au Canada et en Chine. Et aux États-Unis, les carnets de commandes ne sont guère plus vaillants. Plus globalement, la session de la bourse de New York du 10 mars a été dans le rouge pour les entreprises phares de la technologie. Alphabet, Amazon, Apple, Microsoft, Meta, NVidia, toutes ont reculé. Le Nasdaq 100 a connu sa pire journée depuis 2022 en raison d’un risque de récession. Des capitaux d’investisseurs seraient même en train d’être transférés vers des fonds européens et asiatiques.
Donald en Tesla
En réaction à ce lundi noir pour Tesla, Donald Trump a indiqué sur X (entre les pannes du réseau social) qu’il allait acheter une Tesla toute neuve "en signe de confiance et de soutien à Elon Musk". Son conseiller « formidable » est, selon lui, la cible des « fous de la gauche radicale ». Il a ajouté que « comme ils le font souvent, ils essaient de boycotter illégalement [...] Tesla, l’un des plus grands constructeurs automobiles du monde et le "bébé" d’Elon, afin d’attaquer et de faire du mal à Elon à tout ce qu’il représente ». Pour l’heure, Tesla reste encore le leader de la voiture électrique. Il a d’ailleurs lancé la nouvelle version de son Model Y, baptisée Juniper. Mais son leadership est clairement menacé, notamment par le chinois BYD. Autre mauvaise nouvelle pour Tesla : la concurrence des constructeurs historiques ou nouvellement créés permet un boycott de la marque sans être forcé de renoncer à la mobilité électrique.
(Olivier Duquesne – Sources : Le Soir avec Belga & 7sur7.be – Picture : © Tesla)
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