Un sommeil déréglé et c’est votre santé qui est directement impactée. Selon une étude américaine publiée dans la revue Neurology, le cerveau serait particulièrement affecté.
Pendant des années, une équipe de recherche de l’université de San Francisco a suivi 600 adultes âgés, en moyenne, d’une quarantaine d’années. Un suivi qui lui a permis d’arriver à cette conclusion troublante : il existe un lien entre la qualité du sommeil et l’atrophie cérébrale, un phénomène souvent associé à la démence, précise le média belge RTBF.
Les scientifiques, pour les besoins de l’étude, ont questionné les participants sur divers sujets autour de leur sommeil. En analysant le scanner cérébral de chacune des personnes interrogées, ils ont également pu déterminer leur âge cérébral. Même en tenant compte de facteurs comme le style de vie, l’âge ou encore l’état de santé général, les résultats ont clairement montré que les adultes affectés par des troubles du sommeil présentaient un vieillissement cérébral accéléré. Précisément : “les individus avec troubles modérés du sommeil étaient plus vieux de 1,6 an sur le plan cérébral”. Un phénomène amplifié pour les participants qui souffrent de plusieurs pathologies du sommeil, l’écart passait alors à 2,6 ans.
Sommeil écourté = démence ?
Éprouver des difficultés à s’endormir et se réveiller de façon précoce : les chercheurs ont constaté que ces deux facteurs participaient à l’accélération du vieillissement cérébral. L’étude montre également que la durée du sommeil ne semble pas influencer de manière significative le phénomène de vieillissement, bien que des recherches antérieures prouvent le contraire, associant le risque de déclin cognitif et de démence à un sommeil écourté. Comme l’a déclaré la co-autrice de l’étude, Clémence Cavaillès, "[Mais] nous ne pouvons pas dire avec certitude qu’il n’existe aucune association entre les deux".
De son côté, l'autrice principale de l'étude, Kristine Yaffe, affirme que les recherches indiquent “qu'un sommeil de mauvaise qualité pourrait être un levier d’intervention précoce pour prévenir un éventuel déclin cognitif".
Stress, omniprésence d’écrans, sédentarité : ces dernières années, nos manières de vivre et d’être semblent intensifier davantage les troubles du sommeil. Un sujet à ne surtout pas mettre sous l'oreiller.
(Raphaël Liset - Source : RTBF - Illustration : ©Unsplash)
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