Le 28 avril dernier, le Canada a élu son nouveau gouvernement. Le grand vainqueur ? Le Parti libéral mené par Mark Carney.
Face à la guerre commerciale lancée par le président américain et la menace d’annexion, Mark Carney prévient : "Le président Trump essaie de nous briser pour que l'Amérique puisse nous posséder, mais cela n'arrivera jamais,"."Notre ancienne relation d'intégration avec les États-Unis est terminée. Nous avons surmonté le choc de la trahison américaine, nous devons veiller les uns sur les autres." a-t-il souligné lors de son discours de victoire.
Et alors que le nouveau Premier ministre canadien exprime sa volonté d’indépendance, la population suit le mouvement et certains Canadiens décident même de snober les Etats-Unis en annulant les voyages scolaires.
Une population engagée
Une habitante de Montréal, Maya Cholette-Tétrault, dont les deux filles âgées de 14 et 15 ans devaient partir à New York à Pâques, a annulé le voyage. A trois, elles ont pris la décision de bouder les Etats-Unis. Comme l’indique la mère, il s’agit là d’un geste de prudence mais aussi d’un acte politique. "Au départ, c'était 100% idéologique, car l'administration américaine promeut des valeurs complètement contraires à celles que je souhaite enseigner à mes enfants. Et envoyer nos enfants dans un pays où la sécurité est incertaine, changeante, c'est jouer à la roulette russe". D’autres élèves de la même école ont aussi choisi de renoncer au voyage.
Pour l’école du Mont-Sacré-Cœur, à proximité de la frontière canado-américaine, la visite des Etats-Unis s’est muée en virée à Montréal. Comme le rapporte le média Franceinfo, c’est une tradition historique qui fait les frais de la nouvelle politique de Trump.
Le boycott menace
Une activité économique à ajouter sur la liste des activités menacées par le boycott. Un responsable de l’agence de voyages Éducatour explique qu’il fait 25% de son chiffre d’affaires avec les sorties des écoles aux États-Unis. Et d’ajouter : "On veut diversifier notre offre de produits pour l'an prochain, on est en pleine réflexion, mais ce n'est pas facile de remplacer un vol vers New York par des destinations canadiennes qui sont plus petites".
(Raphaël Liset - Source : Franceinfo - Illustration : ©Unsplash)
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