

Il a vu le jour à Bruxelles en 1958, année de l’Expo Universelle, et cultive aussi une kyrielle de projets personnels
Alors que Richard Jonckheere (alias Richard 23) et Jean-Luc De Meyer occupent fièrement les avant-postes, Patrick Codenys et son comparse Daniel Bressanutti (Daniel B. pour les fans) concoctent depuis toujours le maelström musical incendiaire de Front 242. Depuis leur premier album "Geography" en 1982, voici plus de 40 ans, ils sont devenus un peu (et même beaucoup) grâce à Patrick les chantres d’un genre musical qui a été inventé rien que pour eux : E.B.M. pour Electronic Body Music.
Avant de balancer d’obsédantes rythmiques industrielles, comme autant de grenades dégoupillées, "Headhunter" ou "No Shuffle" en tête, Patrick Codenys portait le cheveu plutôt long et s’intéressait déjà aux premiers soubresauts de la musique électronique au milieu des années 70 : Todd Rundgren, Brian Eno et les sorciers allemands comme Can ou Neu. C’est le terreau sur lequel fleuriront les premiers titres auto-produits des quatre lascars énervés. Aujourd’hui élevés au rang d’idoles aux yeux de certains, Front 242 a néanmoins vécu des débuts difficiles. Dans un entretien vérité dans les pages de "Focus Vif" en 2009, Patrick se souvient que tout l’argent récolté par les prestations du groupe (quand ils étaient rémunérés) passait dans l’achat de matériel et l’aménagement du studio d’enregistrement. Il raconte sans faux semblants, les avances faramineuses du label américain Epic comme les embrouilles du label RRE (filiale de PiaS) avec lequel ils ont été en procès. La vie des têtes de file indéboulonnables de l’EBM n’a donc pas toujours été un long fleuve tranquille. Nonobstant un succès mondial toujours d'actualité...
Que ce soit Jean-Luc, Daniel B voir même, dans un moindre mesure Richard 23, à défaut de nous offrir de nouveaux brûlots ensemble depuis des lustres, les quatre garçons s'adonnent régulièrement à des projets artistiques annexes. On se souvient, par exemple; des sculptures sonores de Patrick au MAC (Musée des Arts Contemporains) du Grand-Hornu en Belgique en 2009 pour une exposition intitulée "Jeux de massacre".
Début 2025, Front 242 a tiré sa révérence (scénique du moins) avec une série de concerts à guichets fermés dans leur fief de Bruxelles en Belgique...`
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Patrick Codenys avec Front 243 sur la scène du festival Sinners Day à Ostende (Belgique) le 25 août 2021






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