Stewart Copeland a vu le jour en 1952 à Alexandria en Virginie (USA); A l’instar du guitariste Andy Summers, il a de son côté apporté une structure rythmique complexe et inventive aux mélodies pop imparables de The Police entre 1977 et 1984
Stewart Copeland grandit entre le Moyen‑Orient et l’Europe car son père américain utilisait son activité supposée d’archéologue ainsi qu’une couverture diplomatique pour ses activités de renseignements (comme on dit pudquement). Il a d’ailleurs participé à l’évènement de la C.I.A. et a même oublié une passionnante auto-biographie quelques années avant son décès mais c’est une toute autre histoire ! Très tôt, le petit Stewart cherche des rythmes en tapant sur à peu près tout ce qui passe à sa portée mais ses premières influences se trouvent du côté de Stravinski et du jazz. Après avoir terminé des études universitaires en Angleterre, il rejoint le groupe de rock progressif Curved Air d’abord comme road manager puis comme batteur. Il épouse d’ailleurs leur chanteuse Sonja Kristina en 1982.
Il devient ensuite mondialement célèbre comme batteur de The Police, le trio qu’il fonde en 1977 avec Sting et Andy Summers. Avant que Sting ne prenne son envol comme compositeur principal des tubes immortels du groupe, c’est Stewart qui signe les deux titres de leur premier 45t "Fall Out" en 1977. Par la suite, son apport sera plus discret avec des morceaux comme "On And Other Day" (sur lequel il chante également) ou "Does Everyone Stare". Pas de quoi rivaliser avec les hits de Sting donc !
Dès "Synchronicity" (1983), Stewart se souvient d’une ambiance explosive pendant les sessions d’enregistrement : "Pour résumer, on se bouffait le nez pour un rien" se souvient-il aujourd’hui dans "Ultimate Classic Rock". Malgré tout, le temps arrondissant les angles, il garde aujourd’hui un bon souvenir de ces années folles puisqu’il a même réalisé un touchant documentaire sur cette époque "Everydbody Stares : The Police Inside Out".
Un peu avant la séparation du groupe, il commence également à n’élargir son champ d’action. Il participe ainsi à l’album caritatif WOMAD et signe la musique de "Rumble Fish", l’étrange film de Francis Ford Coppola en 1983. "Un des moments les plus intenses de ma carrière musicale" se souvient-il "Bien loin des tensions alors à l’oeuvre au sein de The Police". On le retrouve ensuite à la manoeuvre pour "Wall Street", "The Equalizer", "Talk Radio", "Highlander II", "Fresh" mais aussi ballets.
Renouant aussi avec ses premières amours, la musique classique, il a aussi monté un projet un peu fou intitulé Police Deranged For Orchestra pour lequel il revisite quelques morceaux emblématiques du trio. "Si cela vous dit d’entendre une version un peu dingue de "Roxanne" alors ce projet risque de titiller votre intérêt" se plaît-il à répéter. Bien entendu, certains fans de The Police jugeront cette approche iconoclaste mais, avec un certain sens de l’auto-dérision, Stewart se moque complètement des rabat-joie !
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Stewart Copeland avec The Police sur la scène du Ahoy à Rotterdam (Pays-Bas) le 10 février 1983
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