Les beaux jours reviennent et l’envie de partir en vadrouille pour une journée, un week-end ou plus longtemps nous pousseront sur la route et l’autoroute. Et quand vient la pause technique, il y a parfois des déconvenues.
C’est une histoire de vidange. Pas celle du réservoir d’huile de votre voiture, mais celle de votre for intérieur. Lors des trajets plus ou moins longs, la nature nous rappelle parfois à nous, à moins qu’elle s’en charge auprès des passagers. Il faut alors se résoudre à baisser sa moyenne avec une pause indispensable pour la préservation de la sellerie à bord. Un exercice que certains messieurs se contenteront de faire sur un arbre ou en pleine nature. Mais, cela n’est pas toujours possible. Et, honnêtement, il est plus hygiénique de le faire au petit endroit. Notamment pour se laver les mains, du moins quand il reste du savon… Ainsi, parfois, on se dit que la nature est moins hostile que les lieux d’aisance qu’on nous laisse sur les routes et autoroutes.
Les aires autoroutières
Globalement, l’accès aux toilettes est un service inclus dans le prix du péage sur les tronçons payants concernés. On nous réserve même parfois des petits coins aux solutions high tech (voir image prise en Suisse). Ces aires de repos, sans station, sont plutôt bien entretenues et l’exercice est moins périlleux que dans les pays sans péage ou sur les tronçons "gratuits". Non seulement sur ces autoroutes, les aires-parking ne sont pas toujours équipées quand il n’y a pas de péage, mais quand elles le sont, la gestion publique est généralement désastreuse. Vive les arbres et les buissons. Par contre, quand l’aire dispose de services, avec station, coin-repas et boutique, il y a lieu d’être moins suspicieux à trouver un lieu d’aisance. Il faudra parfois payer, surtout dans les pays où les autoroutes sont gratuites ou à vignette, avec souvent un bon pour récupérer une partie ou la totalité du tribut en boutique. Mais, même là, la nuit, parfois, la surprise est sombre et odorante. La faute à des usagers peu consciencieux et à un personnel débordé à d’autres tâches…
Les stations-service
En dehors des autoroutes, une bonne solution est de profiter du plein ou de la recharge en station pour se soulager. Du moins, celles qui disposent encore d’une boutique ou d’un coin détente. Il faudra parfois demander la clé de la petite cabane à la caisse. Dans ce cas, surtout sans plein ou recharge, il est de bonne convenance d’acheter une petite friandise en retour du service rendu, surtout si la qualité était au rendez-vous. Au moins avec la clé, la relation clientèle nécessite une communication, de quoi y laisser ses remarques et doléances en rendant le précieux sésame. Une autre alternative : le centre commercial. Le parking est souvent pléthorique. Même si parfois, il faudra faire une longue balade entre les boutiques pour trouver les sanitaires. Par contre, stations ou centres commerciaux ont un couac : des heures d’ouverture limitant l’accès aux toilettes de nuit et le dimanche.
Horeca !
Ce qu’on appelle l’horeca en Belgique (hôtels, restaurants, cafés) est évidemment l’alternative la plus évidente. Cela concerne aussi les fast-foods. En prime, ces établissements ont l’avantage d’horaires plus tardifs en soirée. Théoriquement, vous pouvez vous alléger du poids qui vous trémousse sans obligation d’achat. Mais c’est la théorie. Dès lors, à défaut de petite assiette devant la porte convoitée, il faudra sans doute laisser une dringuelle au tenancier ou penser à faire une pause boisson ou repas. Ce qui risque finalement de postposer le même problème un peu plus tard. Même certains fast-foods ont trouvé la parade aux videurs avec un digicode pour pénétrer dans l’espace désiré. Ceci dit, les hôtels sont moins regardants pour ce service dans le lobby. Et plus il y aura d’étoiles, meilleures seront la porcelaine et la soie.
Tout bouché
Il reste bien sûr les toilettes libres d’accès sur la voie publique (parcs, places, trottoir), de plus en plus rares. Il y a aussi les institutions publiques et administrations ou encore, et oui, les gares (pas toutes), les hôpitaux ou certains parkings souterrains payants (avec parfois un passage gratuit si l’affaire prend moins de 15 minutes). Plus insolites, car il nous est arrivé d’y recourir, la vespasienne ou la cuvette accessibles dans les cimetières ou même un service de soulagement – pas uniquement des consciences – dans des édifices religieux. Reste le point noir : le bouchon. Cet embouteillage où il est impossible d’espérer des commodités rapidement vu le trafic immobilisé. Prenez votre mal en patience. Et priez de voir poindre incessamment une des solutions susmentionnées pour ne pas en pleurer. Et enfin pouvoir vous rendre là où même le roi va seul, en espérant que la faïencerie soit immaculée pour cette affaire urgente. Et n’oubliez pas de penser à ceux qui vous suivront…
(Olivier Duquesne – Source : l’expérience – Picture : © Olivier Duquesne)
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