Les États-Unis auraient mené des discussions officieuses avec la Russie à propos d’un projet de résolution des Nations Unies, marquant le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine — sans en informer leurs alliés. Cependant, plusieurs nations pro-Ukraine sont intervenues pour empêcher l’avancée de la "résolution".
D’après le journal français Le Monde, l’Ukraine avait préparé une résolution pour l’occasion, condamnant l’agression russe et exigeant un retrait total des troupes russes. Mais l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Dorothy Shea, aurait déclaré à la France et au Royaume-Uni que l’Ukraine devait abandonner sa propre version de la résolution.
À la place, Washington a tenté de faire adopter un projet de résolution discuté discrètement avec Moscou, dans l’intention que ce même projet soit soutenu par les nations européennes non informées des négociations.
Ce geste a été perçu comme une trahison, déclenchant une réunion d’urgence des diplomates européens.
Un vote contre leur propre résolution
En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, la France et le Royaume-Uni ont agi fermement. Le Royaume-Uni a directement adressé des reproches à Washington au Conseil de sécurité, tandis que la France a mené les efforts diplomatiques à l’Assemblée générale.
Sous pression, les États-Unis ont été contraints de modifier le projet de résolution, intégrant finalement un passage affirmant l’intégrité territoriale de l’Ukraine — une exigence clé des partenaires européens.
En février dernier, les États-Unis avaient voté contre leur propre résolution proposée par l’Ukraine, qui condamnait clairement l’invasion russe, alimentant davantage les tensions au sein des alliés.
(Manon Pierre avec QG - Source : Le Monde - Photo : © Unsplash)
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