Electronics Arts, grand éditeur de jeux vidéos, accepte une offre publique d’achat colossale

Attention, chaque jeu est un pari risqué…

Electronic Arts (EA), le géant californien des jeux vidéo qui compte 700 millions de joueurs actifs, s'apprête à être racheté par Silver Lake, aux côtés du PIF (fonds public d'investissement) saoudien et d'Affinity. Les franchises d'EA, à savoir EA SPORTS FC (anciennement FIFA), Madden, Les Sims et Battlefield — enrichissent la culture pop mondiale. Le rachat valorise EA à près de 50 milliards de dollars. Cette transaction marquerait le plus grand rachat par endettement à ce jour, dépassant le précédent record établi en 2007.

Flambée du marché boursier

L'action EA a bondi à l'annonce de cette nouvelle, atteignant une capitalisation boursière de 48 milliards de dollars, en hausse de 30 % depuis le début de l'année. Pourtant, malgré ses franchises à succès, EA est confrontée à la volatilité du secteur. Elle a récemment annulé un titre Star Wars et a annoncé, en 2024, une baisse de son chiffre d'affaires de 4,05% par rapport à l'année précédente et de son bénéfice net. Le coût élevé de la production de nouveaux titres fait de chaque nouveau projet un pari décisif pour EA et les autres éditeurs.

La stratégie de Silver Lake cible les secteurs où le contenu et le public convergent, avec le soutien des investissements saoudiens. Le secteur se tourne vers le contenu généré par l'IA pour freiner la hausse des coûts, mais des questions subsistent quant à savoir si l'optimisme technologique justifie la valorisation élevée d'EA. En fin de compte, EA se trouve désormais au centre d'une compétition mondiale mêlant finance, divertissement et géopolitique.

(Olivia Stasse avec ML. Picture : ©Unsplash)