Comment bien se préparer avant de partir en vacances en voiture ?

Résumé de l’article

Avant de prendre la route avec le coffre plein, adaptez la pression des pneus et vérifiez tous les niveaux (huile, liquide de frein, etc.). Assurez-vous d’avoir tous les documents nécessaires : pièce d’identité, permis (parfois international), assurance auto et assistance dépannage. Renseignez-vous sur les péages, vignettes et zones environnementales (LEZ), variables selon les pays. Préparez votre itinéraire en consultant les outils de navigation et les infos trafic. Connaître le Code de la route local est indispensable : limitations de vitesse, alcoolémie, règles spécifiques… Vérifiez les prix du carburant ou des recharges avant le départ. Programmez votre GPS avant de partir et utilisez-le pour trouver des arrêts utiles en route. Évitez la fatigue : dormez bien avant le départ, faites des pauses régulières et, si nécessaire, une sieste. Pour les enfants et animaux, prévoyez confort, sécurité, eau et distractions. Enfin, méfiez-vous des arnaques (faux policiers, faux péages) et ayez les numéros d’urgence à portée de main.

Article détaillé

Voiture préparée

Étant donné que la voiture sera utilisée à pleine charge (avec bagages et passagers), il est important d’adapter la pression des pneus. Les valeurs sont affichées soit sur une étiquette sur les montants de la portière, soit à l’intérieur de la trappe à carburant, soit dans le manuel de l’utilisateur. Après avoir adapté la pression, n’oubliez pas de mettre à jour les données du contrôle de pression TPMS (il le proposera automatiquement). Des pneus sous-gonflés peuvent éclater, ne l’oubliez jamais ! Il est également bon de remplir le réservoir de liquide de lave-glace (pour la bonne saison), de vérifier l’état des essuie-glace et de contrôler les niveaux (liquide de frein, liquide de direction, huile moteur). N’oubliez pas de faire l’appoint l’AdBlue si le voyant s’allume (voitures Diesel). Pour une voiture électrique, n’oubliez pas le câble de Type 2. Enfin, si vous devez conduire dans un pays avec le sens de circulation inversé au vôtre, n’oubliez pas d’adapter les phares (autocollant pour les vieux feux halogènes, réglages dans le menu pour les autres).

Documents (id, passeport, permis international, assurance)

Assurez-vous d’avoir tous les documents d’identité nécessaires (carte d’identité, passeport et visa électronique, si nécessaire, et visa) et ceux du véhicule (certificat d’immatriculation, certificat de conformité, certificat d’assurance). Pour certains pays, notamment avec une voiture de location, il sera peut-être nécessaire d’obtenir un permis de conduire international (simple demande administrative). Attention : en Chine et au Japon, par exemple, il est généralement interdit aux étrangers de conduire sans permis local. Renseignez-vous bien avant de partir. En partant avec votre propre voiture, votre certificat d’assurance auto (en règle) ou votre contrat vous renseignent sur les pays où votre assurance auto est valable. Sans quoi, il faudra souscrire une assurance R.C. pour le ou les pays traversé(s). En cas de trajet sur et vers un autre continent avec votre véhicule, il faut bien se renseigner sur les démarches douanières ou d’importation temporaire. Pour l’assurance-dépannage, elle est peut-être incluse avec votre assistance voyage ou avec la garantie de la voiture. Sinon, prenez-en une avec voiture de remplacement. Enfin, en dehors d’accords de libre circulation, il faudra sans doute se limiter au niveau des valeurs et des biens transportés, sous peine de taxes à la frontière.

Péages, LEZ et vignettes

Sur tous les continents, des pays ont mis en place des péages routiers pour les autoroutes, sur certains axes, pour des ponts et tunnels ainsi que sur des routes privées. C’est parfois avec une barrière avec péage, par télépéage avec boîtier ou par péage électronique nécessitant un enregistrement en ligne. Les vignettes à coller ou électroniques avec un forfait annuel ou de plusieurs jours ou semaines existent dans plusieurs pays en Europe. Il y a aussi les taxes et vignettes environnementales, ou les vignettes pour la traversée de parcs nationaux. Les fameuses zones basses émissions (LEZ) sont très courantes en Europe avec des règles hétéroclites. Ainsi, il faut penser à s’enregistrer pour l’Espagne, la Belgique, le Danemark (voitures d’avant 2011) et l’ULEZ de la banlieue de Londres (Royaume-Uni). Il faut une vignette en France et en Allemagne. Il y a également les péages urbains électroniques en Italie (Milan), au Royaume-Uni (London Congestion Charge), en Suède, en Norvège, à New York, à Santiago du Chili et à Singapour. Il existe aussi des zones ZTL (en Italie, en Espagne et en France notamment) réservées aux riverains et aux visiteurs autorisés. Faites-y attention. Vérifiez bien tout cela avant de partir, surtout vers un pays que vous ne connaissez pas encore.

Itinéraire

Sauf si vous allez chaque année au même endroit, un itinéraire, cela se prépare. Il y a la vieille école de la carte ou de l’atlas routier en papier. Elle est avantageusement remplacée maintenant par les sites calculant les itinéraires. Ils proposent souvent plusieurs routes. Cela permet aussi de visualiser les chantiers. Ces sites renseignent également sur la présence de péages, de vignettes ou de LEZ, ainsi que la nécessité éventuelle de prendre un ferry (à réserver parfois). Et même si vous rejoignez votre lieu annuel favori, un petit coup d’œil sur les sites d’information trafic ou sur une carte en temps réel juste avant le départ doit vous aider à anticiper les embouteillages éventuels, surtout aux alentours des villes, cols, ponts et tunnels.

Code de la route

Chaque pays a ses propres règles, et parfois même chaque entité fédérée ou administrative. Il est donc important de s’imprégner du Code de la route des régions traversées, surtout les limitations de vitesse (avec les éventuelles variations en fonction des horaires et de la météo), les règles de priorité, les règles de dépassement, les règles de stationnement en et hors agglomération, les panneaux spécifiques, le transport d’animaux de compagnie à bord, la taille ou l’âge des enfants pour la dispense de sièges auto et l’alcoolémie tolérée. N’oubliez pas que, dans l’Union européenne, les PV traversent les frontières. Et que certains accords bilatéraux entre pays permettent aussi aux polices locales d’envoyer une amende à l’étranger.

Prix des charges et carburants

Pensez à vérifier les prix moyens des stations-service ou des réseaux de bornes de recharge des pays traversés. Histoire de faire le "plein" au bon endroit pour économiser un peu sur le trajet. Parfois, cela change une année sur l’autre. Ce qui était vrai en 2023 ou 2024 ne l’est plus forcément en 2025. Pour les bornes, pensez à avoir au moins 2 cartes de recharge pour éviter les problèmes de compatibilité. Même si de plus en plus de bornes sont équipées d’un lecteur de carte bancaire.

Navigation

Pour la navigation GPS, il faut penser à encoder l’adresse de destination et les éventuelles étapes avant de partir. Soit dans la voiture à l’arrêt, soit dans le smartphone sur l’application de navigation ou des services connectés de la voiture. Pour cette dernière solution, on peut aussi le faire tranquillement sur l’ordinateur de la maison. Même pour un trajet habituel, la navigation n’est pas inutile. Elle donnera des infos utiles sur la distance restant à parcourir et sur le temps de parcours. De plus, en cours de route, il est possible de lui demander de trouver un itinéraire alternatif, une station-service ou une borne de recharge, un restaurant, un parking… En évitant d’encoder une adresse en conduisant. C’est interdit ! Enfin, pour éviter les frais de connexion avec son smartphone, il est généralement possible de télécharger les cartes dans le téléphone avant de partir.

Sommeil, pauses et concentration

Il ne faut pas prendre le départ en étant fatigué. En cas de trajet de nuit, pensez à avoir eu assez de sommeil les jours précédents et pensez à faire une sieste durant l’après-midi. Une fois sur la route, la pause toutes les 2h, 2h30 est indispensable. Avec une voiture électrique ou hybride rechargeable, c’est aussi l’occasion de la recharger. En cas de fatigue, la concentration baisse et le risque d’accident augmente fortement. Le café et les boissons énergisantes peuvent un peu aider pour 2 h. Jamais plus. Le mieux reste la sieste rapide (15-30 minutes) en bord de route, sur un parking ou un lieu sécurisé. SI la fatigue est trop forte pour tous les conducteurs à bord, la halte pour passer la nuit dans un hôtel, un camping ou un gîte est impérative.

Enfants et animaux

Dans l’habitacle, les enfants seront sans doute très énervés à l’idée de partir en vacances. Il faut leur trouver des occupations et prévoir des jeux pour tromper leur ennui. Ils doivent être bien attachés dans leur siège adapté à leur âge et à leur morphologie (et aux règles des pays traversés). Il ne faut pas oublier des boissons, des biscuits et des fruits. Pour les animaux, il est important de prévoir aussi de l’eau et leur nourriture. Ils doivent être correctement installés, en sécurité. Dans certains pays, le transport doit obligatoirement se faire dans une cage (arrimée).

Arnaques

Un danger guette aussi les voyageurs automobilistes : les arnaques. Les escrocs et voleurs ne manquent pas d’imagination. Il y a par exemple le faux gardien de parking (même s’il en existe encore dans certains pays) ou le faux policier qui essaieront de vous faire payer un ticket ou une amende. Il y a la fausse panne ou le faux accident pour détourner votre attention afin de vous détrousser. Il y a également les faux vendeurs de vignette. Ils sévissent également en ligne, comme ceux qui réclament de soi-disant péages autoroutiers. Bref, restez vigilants. Et le meilleur moyen de ne pas se faire avoir, c’est de bien se renseigner avant de partir. Retenez aussi le numéro d’appel pour les secours (112 en Europe, 911 en Amérique du Nord).

(Olivier Duquesne – Photos : © Unsplash)