Dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS, George Clooney est revenu sur certaines thématiques qu’abordent sa pièce de théâtre Good Night and Good Luck telles que la liberté de la presse aux Etats-Unis. Une sortie qui n’a pas du tout plu au président américain.
Le célèbre acteur est actuellement en pleine promotion de sa pièce de théâtre, adaptée de son propre film Good Night and Good Luck (2005), renseigne le média belge RTBF. Invité dans l’émission “60 Minutes”, présentée sur CBS, Clooney en a profité pour établir des liens entre l’intrigue du film et la situation de son propre pays. "Les gouvernements n’aiment pas la liberté de la presse. Ils ne l’ont jamais aimée. Et ça vaut aussi bien pour les conservateurs que les progressistes ou quel que soit le camp dans lequel vous vous situez", affirme-t-il.
Le journalisme doit triompher
Et de mettre en évidence toute l’importance du métier de journaliste, en particulier dans ce climat politique tendu. "Lorsque les trois autres pouvoirs échouent, lorsque le pouvoir judiciaire, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif nous lâchent, le quatrième doit triompher." Par ailleurs, l’acteur-réalisateur américain a évoqué l’accord conclu entre Donald Trump et la chaîne ABC. Pour passer à côté d’un procès en diffamation, ABC payera 15 millions au locataire de la Maison-Blanche : un présentateur avait osé abordé le sujet de l’affaire E. Jean Carroll, dans laquelle Trump a été condamné pour agressions sexuelles. "Nous voyons à l’œuvre cette idée d’utiliser le gouvernement pour faire peur, faire payer ou manipuler les entreprises de presse pour réduire le pouvoir des journalistes."
Et le soutien à "Sleepy Joe", il est où ?
Des propos qui n’ont pas manqué de piquer le président des Etats-Unis, qui écrit sur son réseau Truth Social : “Pourquoi la désormais très discréditée émission 60 Minutes consacrerait-elle un épisode à George Clooney, une star de cinéma de seconde zone et un pseudo-expert politique raté ?”. Il en profite également pour rappeler que Clooney avait souhaité le retrait de la présidence de Joe Biden, après lui avoir apporté son soutien durant toute sa campagne. “Il s’est battu férocement pour l’élection de Sleepy Joe (Biden, ndlr), puis l’a laissé tomber comme un chien directement après le débat."
(Olivia Stasse - Source : RTBF - Picture : ©picture alliance / Consolidated News Photos | Chris Kleponis - CNP)
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