C’était l’une des annonces qui avait drôlement secoué le mois de février : l'agence des États-Unis pour le développement (USAID, soit United States Agency for International Development) va interrompre son aide pendant une année. Ce qui pourrait coûter la vie à 166 000.
Entre 71 000 et 166 000 décès supplémentaires pourraient, sans cette aide, être causés par le paludisme, soit une hausse de 40 %, renseigne le site Futura-sciences. Cette interruption pourrait également entraîner une augmentation des cas de tuberculose à travers le monde (de 28 à 32 %) et causer jusqu’à 28 000 cas de maladies infectieuses, notamment celle provoquée par Ebola.
Le 28 février dernier, Nicholas Enrich, l'administrateur adjoint par intérim de l'USAID, le précisait dans une note de sept pages adressée au personnel de l'agence, selon les informations de Reuters. Ce n’est qu’une demi-heure après avoir publié ce mémo qu’Enrich a été mis à la porte. L’ancien administrateur de l’USAID revenait, dans sa note, sur le blocage des programmes qui, selon lui, “entraînera sans aucun doute des décès évitables, une déstabilisation et des menaces pour la sécurité nationale à grande échelle”.
Une disparition qui entraîne le chaos
Le 26 février, le gouvernement Trump avait annoncé une suppression de 90 % du travail mondial de l'USAID, l'annulation de près de 10 000 subventions et contrats d'aides étrangères d'une valeur de près de 60 milliards de dollars. Une fermeture qui, comme le rapporte Futura-science, a été prise dans le cadre des efforts du DOGE (Department Of Government Efficiency) pour réduire drastiquement les dépenses du gouvernement fédéral américain. Cette disparition de l’agence a déjà semé la pagaille auprès de plusieurs organisations humanitaires.
(Manon Pierre - Source : Futura-sciences - Illustration : ©Unsplash)
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