Né un 31 mars : Angus Young (AC/DC), toujours branché sur 200.000 volts

Son groupe AC/DC a toujours été considéré comme australien mais c’est pourtant bien à Glasgow (Ecosse) qu’Angus Young voit le jour en 1955

Benjamin d’une fratrie de huit enfants, sa famille émigre à Sydney (Australie) en 1963 afin de trouver une vie meilleure. A cette époque, chez les Young, les fins de mois étaient plutôt difficiles et les penchants musicaux des gamins étaient le plus souvent assouvis grâce à leur ingéniosité. Angus aime aunsi rappeler que sa première guitare était... un banjo auquel il avait rajouté une corde supplémentaire. Il devra attendre 1970 pour acquérir enfin sa première Gibson SG brun foncé achetée d’occasion et qu’il a usée jusqu’à la corde.

  Il avait 18 ans lorsqu’il fonde AC/DC en compagnie de son frère aîné Malcolm (décédé en 2017) à la guitare rythmique. L’association des deux lascars et de la voix rocailleuse de Bon Scott provoquent rapidement des étincelles au pays des kangourous avec "High Voltage" et "T.N.T.", deux albums aux titres évocateurs publiés en 1975 et qui leur ouvrent les portes des marchés internationaux. D’une rare efficacité, des titres incendiaires comme "It’s A Long Way To The Top" (avec des cornemuses écossaises évoquant leurs racines) ou "Rock’n Roll Singer" dissèquent leurs ambitions ainsi que les gamères pour y arriver. "Can I Sit Next To You Girl" ou "She’s Got Balls" évoquent, de manière un peu caricaturale, leurs fantasmes encore juvéniles. Tous les clichés du genre sont présents sur leur premier album mais AC/DC réussit à les transcender. Et les gimmicks mis au point par Angus leur permettent d’élaborer une image unique et ainsi de constuire leur légende pas à pas, solo après solo.

  Principal compositeur du groupe et forgeron électrique démoniaque, Angus Young a rapidement adopté un look d’écolier déluré, culottes courtes et casquette vissée sur le crâne. Le premier qu’il a porté sur scène était d’ailleurs celui qu’il portait à l’Ashley Boys High School de Sydney lorsqu'il s'ennuyait sur les bancs de son lycée. A l’époque où les uniformes s’imposaient encore dans les très stricts collèges anglais, son choix vestimentaire ravissait les écoliers rétifs à l’autorité. D’une énergie débordante sur scène et  Angus ponctuait ses interventions les plus saignantes d’une démarche évoquant celle d'un canard, son fameux duck walk...   

 Après avoir été obligés de trouver un nouveau chanteur suite au décès de Bon Scott, Angus Young et son groupe AC/DC ont, en moyenne, dégoupillé un album par an pendant leur première décennie d’existence. Parmi ceux-ci, les première "Highway To Hell" (1979), "Back In Black" (1980) et "For Those About To Rock We Salute You" (1981).

  A partir du milieu des années 2000, AC/DC adopte un rythme de croisière moins effréné; ne retournant en studio que tous les cinq ans environ et espaçant également ses interminables tournées mondiales. On peut certes penser que les destinées d'Angus Young et d'AC/DC sont inextricablement emmêlées mais la fidélité du guitariste à son combo fétiche est trop rare pour ne pas être soulignée. A l'xception d'un duo avec Axl Rose (Guns'n Roses) pour une reprise du "Whole Lotta Love" de Led Zeppelin au festival Coachella, on ne lui connaît guère d'autres infidélités notables....

(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Angus Young avec AC/DC sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 6 décembre 1982