Elle a vu le jour en 1963 à Newark dans le New Jersey et s’est d’abord fait un nom comme mannequin
Whitney Houston a été repérée par une tête chercheuse (talent scout) d’une agence alors qu’elle faisait du shopping avec sa mère dans les rues de New York en 1980 un peu avant son dix-septième anniversaire. Pendant quelques années, les magazines américains pour jeunes filles comme "Seventeen", "Young Miss", "Mademoiselle" et même "Cosmopolitan" se disputaient ses faveurs et ce qu’un photographe qui a travaillé avec elle a un jour appelé : "a million dollar smile" (un sourire qui vaut un million de dollars).
Sa carrière de mannequin n’a évidemment pas résisté à la tornade déclenchée par son premier album éponyme en 1985 : 30 millions d’exemplaires vendus, treize fois disque de platine et trois numéros un au Billboard (le hit-parade américain), Elle est même détentrice d’un Grammy Award Gospel. Egalement cousine de la chanteuse Dionne Warwick, sa mère voyait sans doute d’un meilleur oeil un carrière dans le show business. Depuis son adolescence, cette dernière l'a d’ailleurs régulièrement enrôlé comme choriste dans son groupe. La voie était donc toute tracée mais, pour sa famille, un diplôme scolaire était indispensable avant qu’une carrière professionnelle soit envisageable. En 1982, elle tient le micro pour "Memories" du groupe souvent qualifié de punk-jazz Material alors signé sur le label français Celluloïd. Par sa simplicité, il s’agit sans aucun doute d’une de ses plus belles interprétations. Rien de sirupeux, rien d’emphatique ici…
Les premières années de carrière de Whitney Houston ressemblent à un conte de fées. Tout semble lui réussir. Jusqu’en 1992 et son rôle face à Kevin Costner dans "The Bodyguard" ("Le garde du corps"), elle gravit une à une les marches vers la gloire. Même la minable tentative de pseudi-séduction d’un Serge Gainsbourg imbibé lui marmonnant en direct "I want to f**k ypu" sur le plateau de l’émission "Champs Elysées" en avril 1986 à Paris n’enraie pas la machine à hits. Bien que l’animateur Michel Drucker y ait vu un scandale mondial, heureusement limité faute de caisse de résonance des réseaux sociaux !
Il est facile (un peu trop sans doute) de déceler dans son mariage en 1992 avec le chanteur Bobby Brown les prémisses d’une descente aux enfers. Elle finira d’ailleurs par le quitter pour maltraitance en 2006. Le sinistre individu, par ailleurs plusieurs fois incarcéré, l’a clairement emmenée à sa suite sur le chemin des drogues, alcool et surtout cocaïne. Whitney Houston décèdera d’ailleurs dans la salle de bain de la chambre 434 du Beverly Hilton le 11 février 2012 suite notamment à une prise de cocaïne…
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Whitney Houston sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 10 octobre 1986
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