Elle a vu le jour en 1944 à Detroit (Michigan), double capitale historique de l’industrie automobile mais aussi et surtout peut-être, de la soul avec le label Motown
Les rêves de petite fille de Diana étaient peuplés de princesses en longues robes rutilantes mais pas de concerts devant des foules extatiques. Dès l’adolescence, elle se dirige d'ailleurs d’abord vers des études techniques de mode puis de cosmétologie, notamment. Cet intérêt précoce explique sans doute pour quelle raison, elle a toujours apporté un soin particulier à son apparence et à sa garde-robe scénique.
Mais le démon de la musique titille également une jeune-fille débordant d’énergie. Elle fait ses classes au sein du groupe vocal The Primettes, simple faire valoir de The Primes la version masculine du groupe. A l’orée des années 60, le label Motown créé par Berry Gordy connaît ses premiers succès et, tout naturellement, aidée par un coup de pouce de son voisin Smokey Robinson, Diana Ross fait des pieds et des mains pour obtenir une audition. Alors qu’il n’était pas convié à ce rendez-vous, Gordy se souvient dans ses mémoires s’être arrêté, comme pétrifié, lorsqu’il entendit la voix de la jeune-fille interpréter "There Goes My Baby" a cappella avec ses copines. En apprenant leur âge, il leur aurait cependant conseillé de terminer leurs études secondaires avant de revenir le voir. Un contrat les attend, mais c'est pour plus tard. Têtues et obstinées, les gamines ne l’entendent pas de cette oreille et reviennent presque quotidiennement dans les studios du label judicieusement nommés Hitsville. Leur persévérance finit par porter ses fruits et Berry Gordy en personne supervise l’enregistrement de leur premier titre "I Want A Guy". Lorsque le 45t sort début 1961, Diana a à peine 17 ans mais les Supremes sont (bien) nées. Le quatuor qui deviendra rapidement trio reste encore aujourd’hui le groupe féminin le plus populaire de l’histoire de la musique américaine. Elles ont classé pas moins de douze chansons en tête du Billboard : "You Can’t Hurry Love", "Stop In The Name Of Love" ou "Where Did Our Love Go" appartiennent à l’imaginaire collectif et ont été repris par des dizaines d’autres artistes au rang desquels Soft Cell ou Phil Collins.
Lorsqu’elle décide de quitter les Supremes en 1970, Diana Ross n’abandonne pas pour autant son statut de star incontestée et de diva un rien stakhanoviste. Depuis son album éponyme en 1971 et son classique "Ain’t No Mountain High Enough", la chanteuse a toujours transformé en or et en diamant tout ce qu’elle chantait. Dans une discographie riche à foison, on vous conseille la bande originale du film "Lady Sings The Blues" dans lequel elle interprète Billie Holiday (1972); "Diana & Marvin" (1973), son album de duos avec Marvin Gaye ou encore "Diana" (1980) pour lequel Nile Rodgers et Bernard Edwards (Chic) peaufinent une kyrielle de titres absolument imparables comme "Upside Down" ; "I’m Coming Out", "My Old Piano" ou encore "Tenderness". Un jalon essentiel de sa carrière…
Alors qu’elle fête aujourd’hui son 81ème anniversaire, la diva continue de se produire sur scène sans jamais rechigner à partager ses plus grands classiques avec le public. Une (très) grande dame...
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Diana Ross sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 9 juin 1997
Liens Rapides