Né en 1947 à Pinner, dans la grande banlieue de Londres, Reginald Kenneth Dwight (le vrai nom d'Elton John) est un parfait représentant du "baby boom" qui a suivi la Seconde Guerre mondiale
Se risquer à l’écriture d’une biographie, même succincte, d’Elton John, c’est partir à la conquête de l’Everest en espadrilles, sans crampon ni piolet. Mais comme nous ne reculons devant aucune mission, aussi risquée soit-elle, tentons malgré tout d'esquisser un portrait de cette turbulente icône de la pop mondiale, bardée de chiffres de vente ahurissants (plus de 300 millions d’albums) et d'un chapelet de hits planétaires. Un exemple? Initialement écrite en 1973, la chanson "Candle In The Wind", qu'il interprète aux funérailles de son amie Lady Diana en 1997, deviendra suite à cette cérémonie, le titre le plus vendu de l’histoire avec 33 millions d’exemplaires écoulés et plus de 200 millions de streams rien que sur Spotify. Un chapitre entier pourrait être consacré à Sir Elton dans le Guinness Book of Records !
Penchons-nous plutôt sur certaines de ses activités moins connues. Toujours prêt à mille facéties, le chanteur ne se fait que rarement prier pour cabotiner devant les caméras. Il fait ainsi une apparition dans la version sur grand écran de "Tommy" (1975), l’extravagant opéra rock des Who. Il vient saluer ses copines des Spice Girls alors au faîte de leur gloire dans "Spice World" (1997) et ne résiste pas au sourire mutin de Calista Flockhart qui l’invite à la rejoindre dans un épisode de "Ally McBeal". En 2019, il met aussi la main au portefeuille pour produire "Rocketman", un biopic où Sir Elton est incarné par l'acteur Taron Egerton.
Dans la pléthorique discographie d’Elton John, on ne trouve évidemment pas que des chefs d’oeuvre. Mais les uns et les autres trouveront de quoi se rassasier. En ce qui nous concerne, les albums les plus ambitieux des années 70 comme "Honky Château" (1972) et bien sûr "Goodbye Yellow Brick Road" (1973) occupent une place particulière dans notre panthéon personnel. Tout comme l’ambitieux double album "Blue Moves" (1976), véritable OVNI mélodique et souvent symphonique publié au moment où le punk commençait déferler sur Albion.
Après plus de 4000 concerts à son actif et avoir longuement célébré les 40 bougies de "Yellow Brick Road", Elton John a décidé de goûter à une retraite bien mérité, à l’exception de quelques prestations caritatives et sans abandonner son combat contre la propagation du VIH.
En décembre 2024, à la première de la comédie musicale "Le diable s’habille en Prada", Elton John a annoncé être devenu aveugle suite à une infection oculaire.
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Elton John (et sa salade de fruits) sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 9 mai 1982
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