Comme son nom de famille le suggère, c’est dans une famille d’origine polonaise (et très catholique) que le petit Ric voit le jour en 1944 à Baltimore (Maryland)
Très impressionné par les pionniers du rock’n roll, comme Buddy Holly (dont on retrouvera l’influence sur "My Best Friend’s Girl" des Cars en 1978), il a la chance de pouvoir compter sur une mammy gâteau qui lui offre sa première guitare alors qu’il n’a que 10 ans. Elle n’était évidemment pas encore électrique mais il faut un début à tout.
Au milieu des années 60, après avoir déménagé dans l’Ohio et abandonné l’école, Ric Ocasek rencontre Benjamin Orzechowski et vit ses premiers émois musicaux avec lui. Une dizaine d’années plus tard, ils formeront ensemble The Cars. Chanteur et compositeur principal, Ric Ocasek efface seulement un "t" de son patronyme tandis que son bassiste préféré se métamorphose en un Benjamin Orr plus facile à prononcer. Ils sont rejoints un peu plus tard par le guitariste Elliot Easton dont les soli façonnèrent la courte mais extraordinaire épopée des Cars.
En une petite dizaine d’années, le groupe enregistre cinq albums studio. Eponyme, le premier en 1978 avec des titres "Good Times Roll", "Just What I Needed", "My Best Friend’s Girl" ou encore "Moving In Stereo" brille encore d'un feu très actuel au panthéon du rock américain. Les albums suivants "Candy-O" (1979), "Panorama" (1980) ou "Shake It Up" (1981) ne déméritent pas mais peinent à retrouver la même étincelle géniale.
Avec une nouvelle orientation plus pop (limite sirupeuse diront certains), ce sont pourtant les deux albums "Heartbeat City" (1984) et "Door To Door" (1987) qui leur permettront de se produire dans des stades aux Etats-Unis. Des chansons comme "Drive" ou "Magic", calibrées pour les stations FM de l’Oncle Sam, ont cependant toujours donné de l’urticaire aux fans de la première heure.
A la séparation du groupe, Ric Ocasek continue une une carrière solo déjà entamée avec l’excellent « This Side Of Paradise" (1986). Mais il n’a jamais réussi avec ses successeurs à renouer de manière notable avec le succès des Cars. En parallèle à sa propre carrière, Ocasek a aussi officié comme producteur pour des artistes autrement plus turbulents que lui. On trouve ainsi son nom sur les pochettes de Suicide, Bad Brains, Weezer, Nada Surf ou encore Bad Religion.
Ric Ocasek nous a quitté le 15 septembre 2019 dans sa maison de New York. C’est sa dernière compagne, la mannequin tchèque Paulina Porizkova, a fait la macabre découverte.
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Portrait de Ric Ocasek à l’hôtel Astoria de Bruxeles (Belgique) pour la promotion de son album « This Side Of Paradise » en 1986
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