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Né un 23 mars : Marti Pelow (Wet Wet Wet), la sobriété incarnée

parCéline Massart
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23 Mar 2025 11h00
© Music Belgium Photos
© Music Belgium Photos

De son vrai nom Mark McLachlan, le chanteur de Wet Wet Wet voit le jour en 1965, en Ecosse. Assez vite, il se passionne pour la musique, qu’il découvre dans la collection familiale de vinyles. 

Il annonce fièrement à ses parents que, quand il sera grand, il sera chanteur et musicien. A son père qui lui  répond qu’il ne s’agit pas là d’un vrai métier, le jeune garçon rétorque : "C’est ma vocation !".
 

En 1982, avec trois amis de lycée, il fonde Wet Wet Wet, dont ils choisissent le nom en hommage à une chanson du groupe post-punk britannique Scritti Politti. Biberonnés au rock, au punk, fans de The Clash comme de Stevie Wonder, les quatre jeunes hommes sont passionnés et déterminés. Leur efforts portent leurs fruits lorsqu’ils signent avec Phonogram, en 1985. Ils reçoivent ainsi l’appui qui leur manquait pour se lancer vraiment. Il sortent dans la foulée leur premier single, "Wishing I Was Lucky" et se retrouvent propulsés en haut du hit-parade anglais. La machine Wet Wet Wet est en marche et leur premier album, "Popped In Soul" ne tarde pas à devenir disque d’or. 

Deux ans plus tard, second opus et nouveau succès pour le groupe, plutôt prolifique puisqu’ils proposent ensuite un album par an. En 1994, Wet Wet Wet sort ce qui reste comme un de leurs titres les plus connus, "Love Is All Around", reprise d’un titre du groupe The Troggs. Numéro 1 dans huit pays, la chanson se fredonne facilement et devient incontournable lorsqu’elle est choisie pour faire partie de la bande-son du tout aussi mythique "Quatre mariages et un enterrement". Elle reste à ce jour la chanson d’amour la plus vendue au Royaume-Uni. 

L’union entre les boys écossais se fissure dix ans après la formation du groupe, usé par les excès de Marti Pelow, qui, derrière son sourire charmeur, est en prise avec une addiction aux drogues. Des conflits portant sur les royalties s’ajoutent aux dissensions. Argent, drogue et succès fulgurant ne font jamais bon ménage. Et le chanteur quitte donc le groupe. "Le succès et la célébrité sont deux choses différentes. Quand on rêve dans sa chambre on imagine le succès comme quelque chose d’agréable et confortable, mais une fois qu’on y est ça n’a rien de confortable, c’est même assez brutal", confiera-t-il plus tard en évoquant ces années un peu folles. 

On le retrouve ensuite pour quelques titres en solo et des apparitions réussies dans plusieurs comédies musicales à succès. En 2003, libéré de ses addictions, il retrouve ses anciens comparses, pour une tournée et un nouveau disque. Il quitte ensuite à nouveau l’aventure : "On a cherché à nouveau ce sentiment d’émerveillement, mais il n’est jamais revenu".

En 2021, le chanteur présente son nouvel album solo, "Stargazer", dans lequel il rend hommage à Marc Bolan, Harry Nilsson, John Lennon, Curtis Mayfield ou encore David Bowie. Des musiciens qui l’inspirent et qui, comme lui, ont été tiraillés par leurs propres démons. "Ce qui me rend le plus fier aujourd’hui ce n’est pas un Brit Award (récompense suprême de la musique anglaise), c’est ma sobriété", conclut-il. 

(CMa - Photo : © Music Belgium Photos)

Photo : Marti Pelow sur la scène du Cirque Royal à Bruxelles (Belgique) le 16 novembre 2024