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Né un 21 octobre: Lux Interior, le chanteur des Cramps était un sacré zygoto

parStéphane Soupart
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21 Oct 2025 09h00
Lux Interior  The Cramps
© Etienne Tordoir

Comme le groupe Devo et Chrissie Hynde des Pretenders, il a vu le jour (en 1946) dans la ville d’Akron (Ohio) aux Etats-Unis

Bien évidemment Lux Interior n’est qu’un pseudonyme mais Erik Lee Purkhiser convenait beaucoup moins au sein de son groupe de psychobilly déjanté les Cramps. Au risque de synthétiser quelque peu, on peut affirmer qu’il n’a eu que deux amours dans sa vie. Sa compagne, la flamboyante rousse Kristy Wallace qui fera plus tard tourner toutes les têtes derrière son imposante Gretsch millésime 1958. Car Poison Ivy, de son petit nom au sein des Cramps, et Lux Interior formaient un sulfureux duo à la scène comme à la ville. 

 Assimilés faute de mieux au mouvement dès 1976, tant qu’à se trouver des surnoms imagés, ils ont aussi jugé bon de  créer leurs propres étiquettes afin de définir au mieux leur style : psychobilly (piqué dans les paroles d’une chanson de Johnny Cash) et gothbilly. "Goo Goo Muck" ou "I Was A Teenager Werewolf", par exemple, sont examplatifs d’un rock âpre et dangereux que n’auraiet pas renié les Stooges d’Iggy Pop.

  Alors que l’Iguane (surnom d’Iggy) a toujours pris un malin plaisir à glisser son micro dans son pantalon; Lux Interior ne se faisait pas prier pour simuler une fellation entre deux borborygmes parfois inaudibles. Volontiers exhibitionnistes, les deux loustics étaient aussi passés maîtres dans l’art de la provocation. Ni une, ni deux, ils aimaient se retrouver torse nu dès les premières notes. Au contraire d’Iggy, Lux aimait souvent se gribouiller des croix sur la poitrine (leur premier album en 1980 s’intitulait d’ailleurs "Songs The Lord Taught Us") et chancelait régulièrement sur des talons aiguilles. 

  Les Cramps n’ont enregistré qu’une dizaine d'albums, entre 1980 et 2003, qui  propulsent  un son éminemment reconnaissable mais forcément un peu répétitif sur la longueur. Mais leurs titres valent leur pesant de cacahouètes : "Songs The Lord Taught Us" déjà mentionné (1980), "Psychedlic Jungle" (1981), l’emblématique "Smell Of Female" (1983), "A Date With Elvis" (1986) sans oublier des compilations aux titres aussi savoureux "Bad Music For Bad People (1984) ou "How To Make A Monster" (2004)"

  Les Cramps étaient uniques et le resteront pour toujours ! Lux Interior nous a quitté le 4 février 2009 à l’âge de 62 ans…

(Stéphane Soupart - Photo : Etienne Tordoir)

Photo : Lux Interior avec les Cramps sur la scène de ‘Ancienne Belgique de Bruxelles (Belgique) le 14 juin 1981

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