Bien qu’il soit né en 1956 à Hanovre (Allemagne), ville dans laquelle son père, soldat de Sa Gracieuse Majesté, était stationné, l’interprète de "Shine On" est bel et bien Anglais…
Comme les rejetons des diplomates, Guy Chadwick a donc suivi son père aux quatre coins du globe surtout dans des territoires où la Couronne possédait une influence, comme Singapour par exemple.
De retour au Royaume, il peut enfin travailler son écriture et participer à ses premières expériences musicales notamment avec The Kingdoms, auteurs d’un seul single avant de tomber dans les oubliettes.
Sa rencontre avec le guitariste Terry Bikers fin 1986 s’avèrera déterminante dans la mise sur orbite de The House of Love. Son jeu parfois comparé à celui de The Edge (U2) produit de petites merveilles électriques sur "Christine", "Don’t Know Why I Love You" et bien sûr ce "Shine On" qui, 35 ans plus tard, n’a pas pris une ride.
Après avoir sabordé le groupe en 1993, Guy Chadwick prendra douze années sabbatiques avant de revenir au premier plan entouré par une nouvelle équipe de musiciens. Sans démériter, les trois albums sortis depuis 2005 peinent cependant à produire les mêmes étincelles et le même frisson. "A State Of Grace", le dernier en date (2022) aux accents souvent bluesy, possède un caractère introspectif avec des titres comme "Sweet Loser" ainsi qu’une pointe d’auto-dérision puisque Chadwick a choisi… Shine On comme nom pour son propre label. La boucle serait-elle ainsi joliment bouclée ?
(AK - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Guy Chadwick avec The House Of Love sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles (Belgique) le 19 avril 1990
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