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Né un 2 novembre: Romain Didier ou l’élégance discrète de la chanson 

parStéphane Soupart
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02 Nov 2025 10h30
Romain Didier
© Etienne Tordoir

Il a vu le jour en 1949 dans la prestigieuse enceinte de la Villa Médicis à Rome. Ville Eternelle qu’il chantera d'ailleurs au cours de sa carrière…

Romain Didier doit ce berceau architectural prestigieux au hasard d’un père Prix de Rome (fondé en 1663 et permettant au lauréat de se former en Italie pendant une année) et d’une mère cantatrice à l’Opéra de Paris, Bien évidemment, dès l’enfance, il voit  la musique façonner son existence. Un peu dissipé, aux leçons académiques de piano, il préfère rapidement un apprentissage qu’il qualifie lui-même de plus  instinctif. Plutôt que de déchiffrer des partitions trop austères à ses yeux, il reproduit à l’oreille les airs entendus à la radio. Ses modèles sont donc d’abord Jacques Brel, Georges Brassens et Charles Aznavour.

Dans les années 1970, il arpente les bars parisiens comme pianiste, prenant la température de la ville et forgeant un solide bagage de mélodiste. Cette période de compagnonnage musical et d’anonymat fécond connaît un tournant lorsqu’il travaille pour les éditions de Gilbert Bécaud, une collaboration qui l’introduit aux arrangements et orchestrations d’albums, notamment pour Francis Lemarque. Il s’oriente alors définitivement vers la 

En 1980, en interprétant certaines de ses premières chansons, Nicole Croisille lui permet de sortir doucement de l’ombre. Dans la foulée, il livre ainsi un premier album "Paroles et musique" sur le label RCA. Toujours avec cette humilité qui est sienne, il sortira dix albums studio au long d'une carrière d’une quarantaine d’années. Aux côtés d’une poignée de succès populaires comme "Amnésie" (1981) ou "L’aéroport de Fiumicino" (1982), il a également engrangé quelques distinctions notables au Festival de Spa en Belgique et, celle qui le touche le plus, le Prix Brassens dans la ville natale de celui-ci à Sète en 1985. 

Pour le découvrir, alors que sa reprise de "Je t’aime moi non plus" de Gainsbourg s’avère pour le moins dispensable, nous vous conseillons plutôt "Piano public" enregistré auThéâtre 140 de Bruxelles en 1986 et par ailleurs récompensé par le Prix de l’Académie Charles-Cros.

(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Portrait de Romain Dider au Théâtre 140 à Bruxelles (Belgique) en janvier 1986

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