Né un 13 août : Pete Astor (Weather Prophets), itinéraire d’un troubadour discret

Il a vu le jour en 1960 dans le quartier d’Hammersmith à Londres. A quelques encablures de salles de concerts historiques comme l’Odeon ou le Palais…

Cofondateur en 1983 du groupe The Loft, il signe rapidement sur Creation Records et participe avec d’autres artistes du label comme My Bloody Valentine et Primal Scream à la naissance du son "indie" britannique. Le moins qu’on puisse dire est que le patron du label Alan McGee avait du flair puisqu’il a aussi découvert Oasis.

Après la rapide dissolution de son premier groupe après seulement deux ans d'existence seulement, Astor fonde alors The Weather Prophets qui, avec leurs textes soignés, évoquent immanquablement les Commotions de Lloyd Cole.  Ils sortent leur premier album "Mayflower" en 1987 sur le label Elevation puis reviennent sur Creation pour "Judges, Juries And Horsemen" avant de se séparer en 1989. Trois petits tours et puis s’envont donc. Dans une interview,Pete Astor revient avec humour sur les ventes surprenantes d’un titre de son groupes : "La première semaine, nous avons vendu plus de copies qu’Elton John mais c’en est resté là. Un feu de paille !" dit-il en évoquant "She Comes From The Rain", leur seul succès notable qui n’a même pas atteint le Top 40 des ventes anglaises. 

Au début des années 90, le chanteur entreprend une carrière solo avec quatre albums marquants,  "Submarine" (1990) et "Zoo" (1991), toujours sur Creation, qui ne récoltent qu’un succès d’estime en France. Avec parfois de longues périodes de silence, il continue d’enregistrer ses touchantes histoires et explore également d’autres rivages avec The Wisdom Of Harry et Ellis Island Sound. Son dernier album de chansons originales, "You Made Me", a vu le jour en 2020. Mais ces dernières années, comme beaucoup d’artistes de sa génération, il se penche sur une carrière longues désormais d’une quarantaine d’années. Ainsi "Tall Stories & New Religions" (2024) propos de nouvelles interprétations des chansons de son répertoire qu’il apprécie le plus. Publié en 2025, "Unsent Letters - Home Recordings 1984-2024" de son côté rassemble lui des versions brutes et intimes mises en boîte chez lui au fil des ans. On y retrouve par exemple le touchant "When Vincent Started To Play" avec la phrase "Put on red shoes and dance the blues for me", sans aucun doute en clin d’oeil au "Let’s Dance" (1982) de David Bowie

Il est grand temps de (re)découvrir toutes les facettes musicales de Pete Astor…

(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Pete Astor avec The Weather Propretssur scène à Bruxelles (Belgique) en août 1987