Né un 12 mars: Peter Doherty (The Libertines), funambule du rock anglais

Peter Doherty naît à Hexham, au Royaume-Uni, en 1979. Fils de militaire, il déménage, avec ses deux sœurs et ses parents, au gré des affectations de son père.

Féru de littérature, celui-ci partage avec son fils son amour des belles lettres. Baudelaire, Oscar Wilde et William Blake inspirent le jeune garçon qui se rêve poète et noircit de nombreux carnets, recueils de ses états d’âme d’adolescent. Il apprend aussi à jouer de la guitare, compagne incontournable de sa mélancolie, lui qui travaille dans un cimetière afin de mettre un peu d’argent de côté durant ses études. 
 
Fin des années 90, Pete Doherty fonde son premier groupe, avec Carl Barât: The Libertines. Succès immédiat pour le duo, leur amitié passionnelle, leur érudition et leur fougue, qu’on aime ou qu’on déteste. Tourmenté, le regard souvent hagard sous son chapeau, Pete séduit, dérange, envoûte. Malheureusement de plus en plus dépendant aux drogues, le chanteur s’abîme et précipite la fin du groupe pourtant déjà devenu culte. 
 
En 2004, il crée les Babyshambles et sort rapidement leur premier album, "Down In Albion". Au bras de Kate Moss, il fait la une des tabloïds, qui traquent chaque frasque du couple. Après sa séparation avec le top model, le dandy destroy propose son deuxième album, "Shotter’s Nation", applaudi par ses fans et les critiques. Un séjour en prison vient assombrir encore plus sa réputation tumultueuse, lui qui est désormais interdit de séjour à Londres ! 
 
En 2009, celui qui est passionné de foot et de mode (il a d’ailleurs défilé et posé pour certains des grands noms de la couture) sort son tout premier album solo, "Grace/Wastelands" et en profite pour renoncer au prénom Pete pour redevenir Peter. S’il semble dans un premier temps assagi, il n’en est rien. Il est arrêté avec de la drogue en Suisse, en France et à nouveau au Royaume-Uni. Rien ne semble être en mesure d’apaiser ses addictions et son caractère provocateur et incontrôlable. S’il assure encore quelques scènes, il n’est pas rare qu’il fasse faux bond à d’autres occasions, laissant organisateurs et fans une fois de plus déçus. 

Parti en Thaïlande pour en finir avec ses assuétudes, Peter retrouve ensuite son comparse de la première heure. Nous sommes en 2014 et The Libertines renaissent de leurs cendres, enchaînant sortie d’album et longue tournée. Dix ans plus tard sa femme, Katia de Vidas, qui l’a filmé pendant plus de dix ans, présente un documentaire qui lui est consacré : "Stranger In My Own Skin". Un an plus tôt, Doherty, qui habite maintenant à Etretat, devenait papa pour la troisième fois. Il y a peu, celui qui, semble-t-il, a enfin trouvé son équilibre, annonçait son nouvel album  pour : "Felt Better Alive", comme il le chante dans son dernier titre…

Quelques concerts à venir :
16 mars : Trinity Centre - Bristol (Angleterre)
17 mars : New Cross Inn - Londres (Angleterre)
18 mars : Blackheath Halls - Londres (Angleterre)
25 avril : Casino - Sint-Niklaas (Belgique)
26 avril : Le Tranon - Paris (France)
27 avril : Het Depot - Leuven (Belgique)
28 avril ; OM - Seraing/liège (Belgique)
30 avril : Melkweg - Amsterdam (Pays-Bas)
13 mai : Cactus Club - Brugge (Belgique)

(CMa - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Peter Doherty  avec The Libertines sur la scène du Cirque Royal de Bruxelles (Belgique) le 19 novembre 2019