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Né un 12 avril : Jean-Louis Aubert, l’éternel ado du rock français

parStéphane Soupart
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12 Apr 2025 09h00
© Etienne Tordoir

Le 12 avril 1955 Jean-Louis Aubert ouvre les yeux sur le monde. Nous sommes dans la ville de Nantua dans le Haut-Bugey en France...

Le jeune garçon manifeste rapidement une certaine agitation et une passion dévorante pour la musique, au détriment des études et d’une éducation assez stricte. Au lycée, en compagnie de son ami d’enfance Olivier Caudron, il rencontre Louis Bertignac, qui devient rapidement son plus fidèle acolyte. 

 Grisé par l’envie de réaliser son rêve américain, il part, bac en poche et guitare en bandoulière, sillonner les routes des USA. A son retour, quelques mois plus tard, le jeune chanteur intègre plusieurs groupes à la durée de vie éphémère, se produisant dans les festivités locales et répétant dans la cave des parents. Il faut un petit coup de pouce du destin pour que le succès lui tende les bras. Accompagné de son ami batteur Richard Kolinka, il s’est engagé pour un concert avec l’un de ses groupes. Problème : depuis lors la formation a volé en éclat. Richard et Jean-Louis proposent donc à leur ami Louis de les accompagner sur scène. Ce dernier accepte, à la condition que son amie Corinne (bassiste) soit de la partie. Nous sommes le 12 novembre 1976, sur la scène du Centre Américain de Paris et, après seulement dix jours de répétition, le public assiste à la naissance du groupe qui va ressusciter (certains diront inventer) le rock français. 

 Téléphone est né et le raz-de -marée est impressionnant. Trois ans plus tard, l’album "Crache ton venin" comporte ce qui sera l’un de leur titre-phare : "La bombe humaine" détruit tout sur son passage, emportant avec elle plus de 450 000 disques vendus. En 1980 c’est Big Apple qui leur tend les bras, les accueillant comme des rock-stars dans le studio de Jimi Hendrix. Ils reviennent avec "Au cœur de la nuit" sous le bras. Nouveau succès pour les Frenchies qui réalisent un de leurs rêves en faisant la première partie des Rolling Stones devant 80 000 personnes. 

 Fraîchement devenu père, Jean-Louis Aubert enregistre "Le jour s’est levé" en 1985, alors que des tensions apparaissent dans le groupe. Ils ne s’en relèvent pas et, après dix folles années ensemble le groupe se scinde. Jean-Louis et Richard décident de vivre l’aventure de leur côté, sous le nom de Aubert’n’Ko. "Plâtre et ciment" sort un an plus tard, suivi de "Bleu, Blanc, Vert", qui comporte notamment le fameux 'Voilà, c’est fini". Les opus se suivent, ainsi que deux tentatives avortées de reformation de Téléphone. Jean-Louis a gagné sa place dans le paysage musical français, se souciant peu des modes. 

 En 2015, il retrouve ses anciens comparses pour une tournée de Téléphone, sans Corinne Marienneau, avec qui il est brouillé depuis de nombreuses années. La magie opère toujours et les fans, conscients d’assister à un événement, reprennent en chœur les tubes du groupe qui, pour l'occasion, a pris le nom des Les Insus

 Cette année, le chanteur sur qui le temps ne semble pas avoir de prise défend la sortie de son dixième album solo, "Pafini", conjugué à un documentaire et une grande tournée. Un cadeau autant pour ses fans que pour lui-même, qui fête aujourd’hui ses 70 ans. 

Quelques dates de concert :

16 avril : Printemps de Bourges - Bourges (France)

12 juin : Théâtre de Fourrière - Lyon (France)

14 juin : Zénith Plein Air - Nantes (France)

21 juin : Jardin des Plantes - Montauban (France)

3 juillet : Châtau de Beauregard - Hérouville (France)

10 juillet : Francofolies - La Rochelle (France)

19 juillet : Théâtre - Carcassonne (France)

1 aout : Plan incliné - Ronquières (Belgique)

(Céline Massart Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Jean-Louis Aubert avec Téléphone sur la scène du Rainbow de Londres (Grande-Bretagne) en première partie d’Iggy Pop en juillet 1981