Il a vu le jour en 1954 à Burton-Jupon-Trent et baigne dans la musique depuis plus tendre enfance.
Haut comme trois pommes, il commence par apprendre le violon avant d’opter définitivement pour ce qui deviendra son instrument de prédilection : le piano. Avec son premier album "Look Sharp !" (1979), il est assimilé au rock, voire même au mouvement punk. Mais à l’opposé de la plupart de ses contemporains, il a appris le solfège, la technique de composition et dispose même d’un diplôme de la très réputée Royal Academy of Music de Londres.
D’emblée, le chanteur connaît ses premiers succès notamment avec "Is She Really Going OutWith Him ?" (1979). Ses albums suivants, "I’m The Man" (1979) et "Beat Crazy" (1980) cultivent la même nervosité incisive avec des refrains comme "On Your Radio" ou "Mad At You". Mais, le musicien commence à se sentir à l’étroit. Hommage au swing des années 40, de Louis Armstrong à Cab Calloweay "Jumpin’Jive" en 1981 marque donc un tournant essentiel dans sa carrière.
Dorénavant, l’artiste sans oeillères prendra un malin plaisir à humer sans cesse de nouvelles senteurs musicales et à défier ainsi les étiquettes. "Night And Day" (1982) puis "Body And Soul" deux ans plus tard plongent leur racines dans les rythmes latinos. Plus difficiles d’accès, en mélodiste inventif, Joe Jackson y insère néanmoins quelques joyaux qui connaîtront aussi un succès populaire : "Steppin’Out", "You Can’t Get What You Want (Till You Know What You Want)" ou "Happy Ending".
Désormais électron libre, l’artiste est parti en tournée en 2024pour célébrer les 40 ans de "Body And Soul" mais fourmille aussi de projets aux antipodes l’un de l’autre: un hommage à Duke Ellington d’un côté ("The Duke" en 2012) et une ambitieuse partition évoquant la vie de Dracula.
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Joe Jackson sur la scène du Volksbelang de Mechelen (Belgique) le 12 février 1983
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