Le patriarche du groupe français a vu le jour à Héricourt (Haute-Saône) en France. Il a toujours pris un malin plaisir à tordre la langue française dans une poésie lyrique et onirique truffée de références surréalistes
Fondateur du groupe Ange à la fin de l’année 1969, il a réuni des musiciens pour interpréter "La Fantastique Épopée du Général Machin". D’emblée, avec Christian Décamps, c'est bien l'épopée des mots qui prévaut et guide la partition qui se tresse autour d'eux. On navigue aux antipodes du yé-yé et de la chanson facile. Seul membre inamovible du groupe, Chrisitan se délecte visiblement d’être considéré comme le patriarche (du haut des ses 79 ans) voire même comme une sorte de guru débonnaire. Plus proche de Léo Ferré que de Jean-Louis Aubert (Téléphone), il est incontestablement devenu une légende du rock progressif français aux côtés de Magma, Atoll, Pulsar et surtout Etron Fou Leloublan.
Dès les premières années, Ange se démarquait sur scène en étant probablement le seul groupe hexagonal à disposer de deux claviéristes jouant simultanément (Christian et son frère Francis). Un exploit qui laisse néanmoins la part belle à certaines dissonances assumées ! Dans l’imposante discographie du groupe, les albums "Par les fils de Mandrin" (1976) et "Vu d’un chien" (1980) sont d’excellentes portes d’entrée à un univers complexe et tortueux. Le plus grand succès du groupe reste cependant une reprise de "Ces gens-là" de Jacques Brel reprise sur l’album Le cimetière des Arlequihs (1973) dans une version légèrement tronquée.
Christian est également auteur de romans, dont certains entremêlent les univers des albums, comme "Sève qui peut" ou "La voiture à eau" Aujourd’hui, il semble prêt à passer le flambeau à son fils Tristan qui l’accompagne sur scène depuis plusieurs années...
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Christian Décamps avec Ange sur la scène du festival des eux à Frasnes-lez-Couvin (Belgique) en juillet 1980
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