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Naufrage du Titanic: 113 ans après les faits, la thèse officielle remise en question

parRaphaël Liset
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11 May 2025 08h05
underwater photography of titanic
© Unsplash

Une reconstitution numérique, s’appuyant sur un scan complet de l’épave du célèbre paquebot, met en lumière des éléments jamais étudiés auparavant. 

A partir de 715 000 images et de millions de mesures, la société Magellan, experte en cartographie sous-marine, a pu reconstituer un jumeau numérique du Titanic, permettant de comprendre pourquoi et comment le navire a sombré aussi rapidement.

En 2022, l’entreprise Magellan avait envoyé deux robots pour scanner l’épave du Titanic sous tous les angles, renseigne la plateforme Mac4ever. Grâce à des milliers de photos, et à la modélisation numérique du navire, une vue d’ensemble a pu être constituée. L’épave est donc apparue figée dans la rouille et la boue, à son état réel. 

Pas "séparé" mais "déchiré"

C’était en 1912, à 3 800 mètres de profondeur dans l’Atlantique Nord. Jusqu’ici, seuls des détails isolés permettaient de comprendre comment le submersible s’était brisé pour atteindre les fonds marins. Aujourd’hui, le scan révèle que le Titanic ne s’est pas “séparé” en deux, il s’est plutôt déchiré. Comme le rapporte Mac4ever, la proue, plutôt bien conservée, s’est enfoncée verticalement dans l’océan. De son côté, la poupe s’est disloquée sous la pression en heurtant le sol. Selon les simulations numériques, l’iceberg aurait troué la coque à plusieurs endroits, et n’aurait pas, comme autrefois avancé, éventré le Titanic sur une grande surface. Les trous percés faisaient la taille d’une feuille A4. Étant donné que ceux-ci se suivaient sur une trop grande longueur, ils ont entraîné l’inondation de six compartiments étanches, au lieu des quatre prévus dans les scénarios de sécurité.

Les ingénieurs, ces héros

Un élément passé inaperçu a également été dévoilé grâce à l’analyse du scan : sur la poupe, une valve de vapeur était restée ouverte. Ce détail confirme donc que les ingénieurs n’ont pas quitté leur poste après l’impact, se concentrant sur l’électricité, afin de la maintenir le plus longtemps possible. Une mobilisation qui a facilité le lancement des canots de secours dans la nuit noire et qui a permis d’envoyer les messages SOS. L’équipe, dirigée par Joseph Bell, a probablement limité les conséquences de la collision. Aucun des ingénieurs n’a survécu. 

Vous pourrez retrouver toutes ces informations dans le documentaire National Geographic



(Raphaël Liset - Source : Mac4ever - Illustration : ©Unsplash)