"Les menaces de Trump contre l'Iran ne serviront à rien"

Dans l'agitation entourant le cabinet Trump au cours des deux derniers mois, les relations avec l'Iran ont quelque peu disparu du radar. Mais elles restent un facteur clé au Moyen-Orient.

Il y a encore des tensions dans la région, avec les États-Unis bombardant les positions houthies et Trump envoyant une lettre "dure" à l'Iran via les Émirats Arabes Unis. Mais un court article dans le Middle East Eye, relayé dans le Tehran Times pourrait fournir un plan pour de futures discussions.

Dans cet article, Seyed Hossein Mousavian, spécialiste de la sécurité au Moyen-Orient et des politiques nucléaires à l'université de Princeton, et ancien chef du Comité des relations étrangères du Conseil national de sécurité de l'Iran, expose ce qu'il considère comme des éléments importants pour établir la confiance.

Le respect mutuel est essentiel. Les Iraniens, avec une civilisation s'étendant sur 7000 ans, sont une nation fière. Les menaces, les insultes ou la coercition ne les amèneront pas à la table des négociations. Pendant et après la campagne électorale de 2024, Trump a fait des déclarations sur la diplomatie avec l'Iran et l'opposition aux guerres au Moyen-Orient. Pourtant, son premier geste en fonction a été de rétablir la politique de pression maximale et d'intensifier les hostilités. La prise de décision de l'Iran est basée sur les actions tangibles de Washington, et non sur la rhétorique.

Par ailleurs, si Washington cherche un accord qui sert équitablement les intérêts des deux nations, il a plus de chances d'être accepté à Téhéran.

Après 12 années de négociations, l'Iran a signé et pleinement mis en œuvre l'accord nucléaire de 2015. Bien que ratifié par la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, Trump s'en est retiré en 2018. Une inquiétude demeure : même si un nouvel accord est conclu, quelles garanties que le prochain président américain ne l'abandonne pas à nouveau ?

(MaSi avec ML - Source : The Middle East Eye - Photo : Emir Bozkurt - ©Pexels)