Tuvalu, une île du Pacifique connaît le premier exode officiel de réfugiés climatiques au monde, car l'élévation du niveau de la mer menace d'anéantir le pays dans les décennies à venir.
Deux des neuf atolls de Tuvalu ont déjà été submergés et les scientifiques prévoient que l'ensemble du pays le sera avant la fin du siècle, peut-être d'ici 2050-2100.
Le gouvernement de Tuvalu et l'Australie ont mis en œuvre un accord inédit : les 280 premiers visas de réfugiés climatiques ont été délivrés, permettant à une partie de la population de migrer légalement vers l'Australie.
On estime que 80 % des 11 000 habitants ont déjà demandé à émigrer, mais seul un petit nombre pourra le faire chaque année.
Bien que la migration fasse partie du plan, Tuvalu ne renonce pas à la résilience. Avec le soutien du Fonds vert pour le climat, le pays a lancé l'ambitieux projet d'adaptation côtière de Tuvalu, qui vise à renforcer ses atolls grâce à des techniques d'ingénierie côtière : murs, dragage, réapprovisionnement des plages et systèmes de drainage.
À Funafuti, la capitale, les zones vulnérables sont surélevées pour résister aux tempêtes extrêmes jusqu'en 2100. L'objectif n'est pas seulement de retenir la mer, mais aussi de préserver, ne serait-ce que partiellement, la terre qui nourrit leur culture.
Le cas de Tuvalu est considéré comme un avertissement mondial pour les autres nations insulaires et les régions côtières menacées par le changement climatique, la désertification et les phénomènes météorologiques extrêmes.
(MaSi - Source : RTVE - Photo : © Unsplash
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