Farouchement indépendant, le créateur aux multiples facettes était incontestablement la dernière légende vivante de la mode italienne
Né à Piacenza en 1934, créateur infatigable autan qu’homme d’affaires redoutable, Giorgio Armani a patiemment construit un empire qui porte tout simplement son nom. Après avoir tenté sans succès des études de médecine puis avoir envisagé la photographie, il débute au bas de l’échelle comme étalagistes pour le grand magasin Rinascente avant d’apprendre les rudiments du métier aux côtés de Nino Ceruti. Au début des années 70, il se lance à son compte et construit patiemment sa réputation. Comme souvent dans la mode, il faut être deux pour espérer tutoyer les sommets. Dès 1974, il noue donc un partenariat, public mais aussi privé, avec l’architecte Sergio Galeotti décédé des suites du Sida en 1985.
Pendant 50 années, Giorgio Armani a patiemment tissé sa toile dans la mode bien entendu mais en développant aussi des partenariats dans la décoration, les cosmétiques, le parfum, la décoration et même l’hôtellerie. Alors que bruissaient, depuis quelques mois des rumeurs sur son état de santé, on imagine qu’il a planifié avec son habituelle discrétion et sa clairvoyance la succession de l’Armani Group (1 milliard de chiffre d’affaires au bas mot) dont il détenait seul les rênes.
Jusqu’au bout, au dernier défilé de haute couture très intime à Paris en juillet dernier, il a tenu à être présent une dernière fois avec une collection toujours aussi classiques qu’intemporelle.
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Giorgio Armani à la fin d’un de ses défilés dans son Palazzo de la via Borgonuovo à Milan (Italie) en 1999
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