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En France, un nouveau mal ronge la société et menace la santé mentale

parRaphaël Liset
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26 Apr 2025 07h04
aerial view of city buildings during daytime
© Unsplash

Selon une étude menée par l’Agence pour la transition écologique (Ademe) et publiée le 15 avril dernier, 4,2 millions de Français développeraient de nombreux troubles anxieux (voire des dépressions), à cause d’un sujet spécifique, occupant une place importante dans notre existence. 

En France, ce sont des millions de personnes qui se disent préoccupées par le climat. A cause de la crise environnementale qui fait rage, elles souffriraient d’une forte anxiété. Selon les informations du média France Bleu, 420 000 d’entre elles présenteraient même un risque psychopathologique, c’est-à-dire que ces personnes pourraient souffrir de “dépression réactionnelle ou de trouble anxieux”.

Pour aborder le sujet de l’éco-anxiété et mener à bien leur enquête, les chercheurs ont sondé 42 millions de Français âgés entre 15 et 64 ans. Résultats ? 2,1 millions de participants se disent “fortement touchés” par l’éco-anxiété et 2,1 millions le sont “très fortement”. Et à l’inverse, ce sont 31,5 millions de personnes vivant dans l’Hexagone qui ne sont pas touchées par cette inquiétude. “Vu l’ampleur de ces chiffres, l’éco-anxiété peut être considérée comme un enjeu de santé publique. Aucune catégorie sociodémographique n’est épargnée par l’éco-anxiété. Elle touche les Français de tout âge, contrairement aux idées reçues”, souligne l’agence Ademe.

Finalement, c’est un mal pour un bien

Parmi les catégories de personnes les plus impactées, on retrouve les jeunes de 25 à 34 ans. Les plus âgés, les participants âgés de 50 à 64 ans, se disent préoccupés mais sont impactés par des formes d’anxiété moins sévères, rapporte le média Demotivateur. Bien que les femmes soient, en général, plus concernées par l’éco-anxiété que les hommes, ceux-ci développeraient des symptômes d’anxiété beaucoup plus sévères. Enfin, les Français ayant obtenu un diplôme sont plus éco-anxieux que ceux qui n’en ont pas. Les citadins sont également très inquiets face au changement climatique.  

Les auteurs de l’étude, bien que ces chiffres puissent soulever certaines craintes, affirment que l’éco-anxiété est une bonne chose. Les consciences s’éveillent, incitant les gens à œuvrer pour le bien de la planète. “L’éco-anxiété n’est pas qu’une mauvaise nouvelle. C’est aussi une bonne nouvelle pour la transition environnementale dès lors que ces souffrances sont et seront dépassées par le passage à l’éco-action, meilleure médication pour traiter l’éco-anxiété, pour peu que les éco-anxieux soient accompagnés ou que leur mal-être ne s’aggrave pas”, affirment les chercheurs. 



(Raphaël Liset - Source : Demotivateur - Illustration : ©Unsplash)