Avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, l'Alliance de l'Atlantique Nord traverse une période assez difficile
D'une part, le président américain formule des exigences apparemment raisonnables - les États membres européens doivent dépenser davantage pour leur défense, car le niveau actuel des dépenses est insuffisant. D'autre part, de nombreux signaux provenant de l'autre côté de l'océan suggèrent que la sécurité de l'Europe est avant tout l'affaire de l'Europe, et que les Européens ne peuvent plus compter aveuglément sur les États-Unis en tant qu'allié clé. Le renforcement de la défense européenne est par nature un effort à long terme, alors que la menace russe est déjà bien présente.
Au-delà des désaccords internes, le problème numéro un pour l'OTAN a été et reste l'agression de la Russie contre l'Ukraine. "La Russie reste l'agresseur, quelles que soient les raisons qu'elle invoque pour justifier ses actions", affirme le Président du Comité militaire de l'OTAN, l'amiral Giuseppe Cavo Dragone en réponse à une question sur les demandes actuelles de la Russie en faveur d'un cessez-le-feu. Il souligne que c'est à Moscou de prouver son intérêt pour une paix durable.
Par ailleurs, lorsqu'on lui demande si l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est toujours à l'ordre du jour, M. Dragone répond avec prudence : "Il n'a jamais été convenu qu'à chaque fois que les pourparlers de paix commenceraient et se termineraient, cela inclurait définitivement l'adhésion à l'OTAN. Dans l'état actuel des choses, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne semble pas faire partie des négociations de paix en cours."
(MaSi - Source : Agence - Photo : © Unsplash)
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