Différents contre-pouvoirs existent pour calmer la potentielle dérive autoritaire du nouveau président des Etats-Unis. Les soutiens de Donald Trump eux-mêmes tiennent à rassurer les plus inquiets.
Le premier contre-pouvoir aux Etats-Unis ? Les Etats. Il y a, d’un côté, ceux qui sont gouvernés par des élus républicains, qui vont logiquement appliquer la politique Trump, et de l’autre, les gouverneurs démocrates, qui pourraient s’y opposer.
Comme l’indique le média Franceinfo, leur opposition peut s'avérer efficace, notamment sur la politique de lutte contre l'immigration irrégulière dans certains États.
Jonathan Hanson, professeur de sciences politiques à la Gerald R. Ford School (Michigan), explique : "L'administration Trump aimerait que la police locale coopère et identifie les personnes présentes illégalement aux États-Unis, qu'elle les détienne et les confie aux agents du gouvernement pour qu'ils les déportent. Mais ils ne peuvent pas forcer les administrations locales à faire ça".
Trump, au-dessus des juges ?
Un bon exemple de contre-pouvoir ? Le décret de Trump abrogeant le droit au sol a été bloqué par plusieurs magistrats indépendants. Une bataille judiciaire qui se terminera probablement à la Cour Suprême, au sein de laquelle six juges sur neuf sont conservateurs. Daniel Kinderman, professeur de sciences politiques à l'université du Delaware, relativise : "Nous avons déjà vu sous la première administration qu'elle était disposée à s'opposer".
Comme nous l’avons vu, il existe bien des contre-pouvoirs aux États-Unis pour affronter les mesures les plus inconstitutionnelles. Et si les juges s'opposent à Donald Trump, reste à savoir si celui-ci sera capable d’accepter leur décision.
(Manon Pierre - Source : France info - Illustration : ©Unsplash)
Liens Rapides