Né un 9 mai : Billy Joel qu’on surnommé parfois le pianiste boxeur

ll a vu le jour dans le quartier du Bronx à New York en 1949 et nous conte des histoires, souvent très personnelles,  au piano depuis plus d’un demi-siècle

Juif allemand, son père s’installer aux Etats-Unis pour fuir le nazisme tandis que sa mère, elle aussi juive, a vécu son enfance en Grande-Bretagne. Souvent très dépouillées, certaines des chansons les plus émouvantes de Billy Joel s’inspirent des événements qui ont marque sa destinée. "Vienna" (sur son album le plus connu "The Etranger" en 1977) raconte ainsi ses retrouvailles avec un père reparti en Europe après le divorce d’avec sa mère tandis que "Leningrad" (sur l’album "Storm From" en 1989) met face à face ses souvenirs d’enfant de la guerre froide avec ceux récoltés lors de sa tournée russe de 1987. A l’époque, Mikhail Gorbatchev commençait à entrouvrir l’URSS communiste mais le rideau de fer n’était pas encore tombé. Si Elton John l’avait précédé en 1979, cette tournée qui devait symboliser le réchauffement, culturel du moins, entre les les deux pays s’est transformée en cauchemar technique pour le chanteur : acoustique et sonorisation déplorables.Billy Jol n’a d’ailleurs plus remise les pieds en Russie par la suite. Dans sa chanson, il passe évidemment sous silence ces petits désagréments qui ont pourtant eu le don de l'énerver !

Pas très grand, ni très musclé, e jeune Billy se faisait régulièrement chahuter dans la cour de récréation car il s’intéressait plus à la musique classique qu’aux exploits des stars du baseball ou aux déhanchements des premières étoiles du rock. Pour qu’on le respecte enfin, il a donc commencé à suivre des cours de boxe et a même livré quelques combats dans la catégorie "golden gloves". Heureusement pour ses fans, la musique a fini par l’emporter. Victoire par KO !

Entre 1971 et 1993, il enregistre douze albums studio dans lesquels il distille des cartes postales musicales (et sociologiques) sur les lieux dans lesquels il a vécu. "Piano Man" par exemple (plage titulaire de son album de 1973) relate les aléas de ses premiers pas comme, pianiste de bar à Los Angeles. Tandis que Ú parle de la fascination qu'exerce une bourgeoise de l'Upper East Side sur un p'tit gars des quartiers modestes. Comme lui...

Son dernier album "Fantaisies & Delusions" (2001), enregistré avec le pianiste Anglo-Coréen Richard Hyung-ki Joo marque un point final à sa discographie ainsi qu’un retour à ses premières amours, la musique classique, puisque l’artiste abandonne le micro pour se consacrer au seul piano.

En résidence au Madison Square Garden (salle mythique de Manhattan pouvant accueillir jusqu’à 20000 spectateurs), Billy Joel s’y est produit avec une régularité métronomique tous les mois pendant des années jusqu’en juillet 2024. Au total, li en a foule la scène près de 160 fois. Un record absolu cela va sans dire !

(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Billy Joel sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 8 octobre 1990