

Il a vu le jour dans la peine cité médiévale de Provins en 1968 avant s’installer à Nantes puis à Bruxelles. Et ailleurs…
A l’adolescence, il s’installe à Nantes. Tout en revendiquant une approche rock, souvent à peine tangible, il met un point d’honneur à ciselé des textes aussi oniriques que poétiques. Après un premier essai auto-produit passé plutôt inaperçu, il signe sur la label nantais Lithium pour un premier disque officiel intitulé La Fossette.
Pour son 57ème anniversaire, j’ai décidé d’exhumer de mes archives, un compte-rendu son son ambitieux double album "La mémoire neuve" qui a été co-produit en Belgique par Gilles Martin. La voix de Françoiz Breut (qui a depuis élu domicile à Bruxelles) y fait des merveilles notamment sur "Les hauts quartiers de peine". A ce jour, grâce entre autres à "Le Twente-Two bar", "La mémoire neuve" reste le plus grand succès commercial de Dominique A. Suivez-moi dans la machine à remonter le temps avec cet article paru en juin 1995 dans les colonnes d’un quotidien belge.
Il se contente d'un prénom potentiellement hermaphrodite et d'une seule lettre (la première de l'alphabet quand même) pour exister artistiquement. En quittant sa Bretagne natale, Dominique A fait escale en Belgique dans un deux-pièces de Saint Gilles pour enregistrer "La mémoire neuve" avec l'ingénieur du son Gilles Martin. Petit crochet avant de rejoindre sans doute l'inévitable Ville Lumière, Dominique a posé ses disques fétiches, sa guitare acoustique et son Yamaha au beau milieu des trams qui font trembler la Barrière de Saint-Gilles. Foncièrement apatride et profondément sincère, cet admirateur inconditionnel de Brel n’épargne pas une cité d'adoption à laquelle il ne voue qu'une passion de nécessité, celle de s'abriter sous un toit pour se replonger dans les premiers enregistrements de feu Polyphonic Size, groupe bruxellois mythique d'une pop électronique intello et rikiki. Abandonnant, le frêle esquif de "La fossette", collection fragile de ritournelles désossées, Dominique A. se frotte à de vrais instruments qui osent, parfois, faire un peu de bruit ("Va bene"). Mélancolique, Dominique A ravive les braises d'un réalisme cher à Edith Piaf comme à Daniel Darc.
(Stéph - Photo : Etienne Tordoir)
Photo : Dominique A sur la scène du Festival des Libertés à Bruxelles le 16 octobre 2023






Liens Rapides