Né un 28 mai : John Fogerty, la légende de Creedence Clearwater Revival

Il a vu le jour en 1945 à Berkeley (Californie) dans une famille de cinq garçons ! Il reçoit sa première guitare à l’âge de 12 ans mais une de ses favorites reste encore aujourd’hui une 1971 Goldtop Les Paul basée sur un modèle de 1954. Si, si…

Avec ses riffs qui vont droit au but comme dans le fameux "Proud Mary", John Fogerty n’en fait jamais trop mais va toujours à l'essentiel. Et, depuis la fin des années '60, il a écrit quelques-uns des plus imparables classiques du rock américain comme "Have You Ever Seen The Rain", "Bad Moon Rising" ou "Down On The Corner". Il fête aujourd’hui son 80ème anniversaire comme il se doit en continuant à se produire sur scène. Après quelques prestations au fameux Beacon Theatre de New York, on l’attend aussi au mois de juin en Europe pour une poignée de concerts.

Il forme Creedence Clearwater Revival avec ses potes de collège Stu Cook et Doug Clifford ainsi que son frère aîné Tom. CCR (comme on les a souvent surnommé par facilité) explose dès le premier album éponyme publié en 1968. Et la reprise époustouflante de "I Put A Spell On You" de Screamin’ Jay Hawkins n’y est pas étrangère. Tous les ingrédients qui firent la renommée de John Fogerty et des ses comparses y sont présents. 

Bien que le groupe vienne de Californie, leur son était imprégné de rock sudiste, de blues voire même d’un soupçon de country. En 1969, ils réussissent l’exploit de sortir pas moins de trois albums en moins de douze mois ("Bayou Country", "Green River" et "Willy And The Poor Boys") sur lesquels on ne trouve guère de déchet.  En quatre années seulement et -tenez-vous bien- sept albums studio, le groupe a versé la bagatelle de 62 chansons son escarcelles entre 1968 et 1972. "Mardi Gras" qui est aussi un de leur disque les plus connu marquera le chant du cygne en 1972 suite aux sempiternelles tensions internes. Tom a déjà claqué la porte dès 1971 estimant que son frangin tirait trop la couverture à lui. Ce qui est une forme d'euphémisme...

En 1969, la chanson "Fortunate Son", dénonçant les privilèges des élites échappant à la conscription, dans le cadre de la guerre du Vietnam, est devenue un hymne contre celle-ci non seulement aux Etats-Unis mais aussi sur le champ de bataille.

Après la dissolution du groupe, la carrière solo de John Fogerty fut loin d’être un long fleuve tranquille avec dix années de silence discographique (entre 75 et 85) ainsi qu’une mémorable bagarre juridique avec son ancien label Fantasy Records au point de refuser de jouer ses propres chansons en concert pendant des années. Il est revenu sur le devant de la scène avec des albums comme "Centerfield" (1985). Aujourd’hui, Fogerty continue de célébrer l’héritage musical de CCR en jouant toujours une bonne dizaine de titres du groupe sur scène et en terminant, pour le plus grand plaisir du public, par "Proud Mary".

Quelques dates de concert :

28/29/30 : Beacon Theatre - New York (USA)

23 juin : Ziggo Dome - Amsterdam (Pays-Bas)

25 juin = Sportpaleis - Anvers (Belgique)

26 juin : Zénith - Paris (France)

(Stéphane  Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : John Fogerty au festival Werchter Boutique (Belgique) le 14 juillet 2019