Il a vu le jour à Londres en 1956 à Londres et il n’est pas erroné de dire que le punk est entré dans sa vie par effraction !
Lorsqu’il décroche un job d’étudiant le samedi dans la boutique "Let It Rock", première mouture de la fameuse boutique dirigée par Malcolm McLaren et Vivienne stwood,Glen Matlock étudiait encore plutôt sagement d'ailleurs sur les bancs de la fameuse Saint Martin’s School of Arts qui servira d’incubateur aux talents notamment de John Galliano et Alexander McQueen. C'est dans ce lieu résolument alternatif sur King’s Road (plus tard rebaptisé "Sex" sans autre forme de procès) qu’il rencontre Steve Jones et Paul Cook avec lesquels il joue toujours aujourd’hui. , Ils lui proposent de tenir la basse pour leur groupe en gestation sous l’oeil de McLaren. Matlock ne possède alors aucun notion de solfège mais ce n’est qu’un détail alors que le punk commence à entrer en ébullition.
Lorsque John Lydon alias Johnny Rotten rejoint le groupe fin 1975, les Sex Pistols voient officiellement le jour. Notre bassiste prend son rôle très au sérieux et est ainsi crédité comme co-auteur de 10 des 12 titres de "Never Minds The Bollocks" dont "Anarchy In The UK" et "God Save The Queen", grenades dégoupillées du seul et unique album studio du quatuor publié en octobre 1977.
Dans l’intéressant podcast "Rockonteurs", Matlock partage ses souvenirs de cette époque tumultueuse : "Je pense que Malcolm (McLaen, leur manager) n’a jamais considéré que nous possédions la moindre once de talent. Il pensait juste que nous étions une bande de gugusses qu’il pouvait manipuler comme il l’entendait. De mon côté, j’avais juste envie de faire partie d’un groupe pour jouer de la musique. Quand la situation est devenue intenable, j’ai juste claqué la porte". Fin 1978, il est donc remplacé par l’ingérable Sid Vicious. Avec son sens habituel de la formule et sa propension de tordre la vérité à sa guise, McLaren affirmera lui qu’il a été viré car "il aimait trop les Beatles" !
Glen Matlock commence alors le deuxième chapitre d’une carrière en dents de scie avec quelques fulgurances comme "Ghost Of Princess In Towers" avec les éphémères Rich Kids. Le groupe n’a vécu que quelques mois, le temps d’un unique album en 1978, mais a néanmoins vu passer en son sein Midge Ure (futur Ultravox), Mick Jones (futur The Clash) et Rusty Egan (homme de l’ombre de Visage derrière Steve Strange). Rien moins ! Glen Matlock a ensuite joué aux côtés d’Iggy Pop (sur l’album "Soldier "en 1980) et des Damned (sur "Not Of This Earth" en 1995) avant de tenter à nouveau sa chance tantôt avec The International Swingers, tantôt avec The Philistines dont le dernier opus "Conséquences Coming" date de 2023.
Mais c’est encore et toujours l’héritage des Sex Pistols qui lui colle aux basques. Il a participé aux trois premières (courtes) réunions en 1996, 2002, 2007 avec John Lydon ex-Rotten et depuis 2024 toujours avec Paul Cook et Steve Jones mais épaulé cette fois par Frank Carter, un (relativement) jeune chanteur qui n’était même pas né quand les Sex Pistols éructaient "No Future". Près d’un demi-siècle plus tard, Glen Matlock est lui toujours bien là !
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo ; Glen Matlock avec The Sex Pistols sur la scène du festival Lokerse Feesten (Belgique) le 4 août 2025
Liens Rapides