Il a vu le jour en 1948 à Hanovre (Allemagne) et, avec sa voix puissante, incarne en grande partie l’originalité du groupe de hard rock
Un peu en porte-à-faux dans leur répertoire, la ballade "Wind of Change" est non seulement devenue leur plus grand succès mais aussi l’hymne officieux de la fin de la guerre froide. Fort heureusement, il est bien loin le temps de "Virgin Killer" (1976), un album dont la pochette (affichant une gamine pré-pubère dans le plus simple appareil) a fait scandale même à l'époque. Et à juste titre d'ailleurs...
Capable, autrefois du moins, de monter dans des aigus impressionnants, Klaus Meine possède aussi une plume à la fois efficace ancrée dans la vie réelle. Ainsi, de retour d’un concert à Moscou en 1989, les changements en gestation en Russie lui offrent le terreau sur lequel son "Wind Of Change" prendra racine. C’est ce qu’on appelle avoir du flair ! « Lors de ce voyage, ’ai vraiment senti quelque chose de fort. Il y avait cette énergie dans l’air… J’ai eu l’impression qu’un changement historique se préparait », confiait Klaus Meine dans une interview à la BBC quelques années plus tard.
En 1990, quelques mois après la chute du mur, les Scorpions donnent un concert historique à Berlin, lors du festival "The Wall – Live in Berlin", organisé entre la Postdam Platz et la porte de Brandebourg par Roger Waters (ex-Pink Floyd). « Jouer là, où des générations avaient été divisées par un mur de béton, c’était irréel. On sentait que la musique pouvait vraiment unir les gens. Il y avait des larmes, des sourires… une liberté nouvelle ». D’une certaine manière, le chanteur des Scorpions vibrait ainsi plus que d'habitude à l’unisson du public, chacun vivant à sa manière un des moments les plus forts de son existence. Il a même interprété cette chanson réellement emblématique avec le ténor José Carreras en 2014.
Durant toute sa carrière, Meine a surmonté plusieurs épreuves, notamment une grave affection des cordes vocales en 2024 encore. Il a d’ailleurs songé à abandonner définitivement un métier qu’il exerce pourtant commune une véritable vocation. Une intervention chirurgicale de pointe ainsi qu’une longue et douloureuse rééducation seront nécessaires avant qu’il retrouve tous ses moyens. Il y a quelques jours à peine, les trois concerts des Scorpions en Amérique du Sud célébrant les 60 ans d'existence du groupe ont été annulés. Klaus Meine souffrait d'une affection viral puissante l'empêcher de chanter.
Avec les Scorpions, il a enregistré plus de 20 albums dont les inévitables versions acoustique ("Acoustica" en 2001) et symphonique ("Moments Of Glory" avec le Philharmonique de Berlin en 2001), deux étapes désormais obligatoires dans l’itinéraire de tout groupe de hard rock qui se respecte !
Aujourd’hui encore, bien qu’approchant les 80 ans et et malgré une santé forcément plus fragilee, Meine continue de tourner avec son groupe. Du nord au sud de l’Europe, en passant par le Hell Fest français et une résidence à Las Vegas au mois d’août, l’été du chanteur s’annonce particulièrement chargé. « Tant qu’il y aura des fans qui chantent avec nous, tant que ma voix est là, je continuerai », disait-il lors d’un concert à Paris en 2022.
Quelques concerts à venir :
21 juin : Hell Fetst - Clisson (France)
24 juin : Accor Arena - Paris (France)
15 au 24 août : Planet Hollywood - Las Vegas (USA)
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Klaus Meine avec lesScorpions sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 30 avril 1982
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