Tagtik

TAGTIK NEWS - ALLONS A L'ESSENTIEL

Né un 21 avril : Robert Smith (The Cure), le chanteur mélancolique qui se cache derrière un trait d’eyeliner 

parStéphane Soupart
|
21 Apr 2025 10h00
Robert Smith
© Etienne Tordoir

Troisième d’une famille de quatre enfants, Robert Smith naît au Royaume-Uni le 21 avril 1959

Fan de football, il délaisse cependant cette passion lorsqu’il découvre la guitare, passant alors son temps libre à écouter de la musique et à en produire, loin des tribunes des stades de foot. 

En 1976, il fonde son premier groupe, accompagné de Lol Tolhurst (un ami rencontré en maternelles) et de Michael Dempsey. Easy Cure  lui permet non seulement d’exprimer ses talents de guitariste, mais également de chanteur. La formation choisit le nom définitif de The Cure un an plus tard. Leur premier single, "Killing An Arab" (qui fait référence au roman"L’étranger" d'Albert Camus) les place directement en bonne place sur la scène musicale anglaise. Compositeur, chanteur, producteur, guitariste, Smith règne sur The Cure et son look gothique complète sa légende naissante. Le fameux "Boys Don’t Cry" sort en 1979 et emporte le groupe sur la vague du succès, notamment en Australie où ils deviennent de vraies stars. 

 Après trois albums complétant leur "Dark Triology", le groupe prend un virage plus pop, aidé par Tim Pope, qui réalise alors tous leurs clips. Et fin des années 80, les clips ça compte ! La curemania explose, centrée sur le personnage de Smith, maniéré et maquillé de noir sous les yeux mais barbouillé de rouge sur les lèvres. Si le chanteur timide avoue s’être d'abord caché derrière ce maquillage, il est rapidement devenue sa signature visuelle, jusqu’à inspirer le personnage d’ Edward aux mains d’argent

 En 1984, The Cure est de retour, avec l’album "The Top », suivi de "The Head On The Door" et ses deux tubes mondiaux : "In Between Days" et "Close To Me". Leur succès est à son apogée et le culte que les fans leur témoignent n’a jamais été aussi intense. En 1987, "Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me" vient asseoir une fois de plus leur succès, bien que l’emblématique chanteur prenne d’autres directions, notamment en jouant quelque temps avec d’autres formations. En 1988, il s’offre comme cadeau de mariage un nouvel opus, "Disintegration". Le dernier avec Lol Tolhurst , dont le penchant pour l’alcool précipite l’éviction du groupe. 

 Même s’ils continuent de produire des albums, l’engouement semble ensuite retomber et, en 1996, le chanteur aux cheveux fous annonce la fin de l’ère The Cure. Mais comme tout phénix, ils renaissent, notamment avec "The Cure", en 2004 et, vingt ans plus tard, "Songs Of A Lost World". Une tournée fin 2025 viendra ponctuer cette nouvelle sortie, qui devrait être suivie d’autres puisque Smith annonce que « deux autres albums sont presque prêts. Je n’ai pas vraiment envie que ça s’arrête. » confiait-il récemment en interview, annonçant cependant avoir programmé sa retraite fin 2029. 

(Céline Massart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Robert Smith avec The Cure sur la scène du festival Rock Werchter le 5 juillet 1981