Né un 20 mai : Nick Heyward (Harcut 100), le dandy de la pop britannique

Il a vu le jour  à Beckenham, dans le Kent, en 1961,.Nicholas Heyward grandit au son des Beatles même si cela ne s’entend que très moyennement dans les hits de pop insouciante de son groupe Haircut One Hundred

Heyward commence très tôt à écrire des chansons. Il griffonnant des paroles dans ses cahiers d’école et les montrent à ses copains, Graham Jones et Les Nemes, avec lesquels -après avoir hésité sur leur nom de guerre- il finira par choisir Haircut One Hundred (ou Haricot 100) au tout début des années 80. .Leur premier album "Pelican West" (1982) qui finira par être certifié platine en Angleterre comporte par moins de quatre hits : Favourite Shirts (Boy Meets Girl), Love Plus One,  Fantastic Day et Nodody’s Fool. Le moins qu’on puisse dire, c’est que leur cocktail de cuivres rutilant, de basse ronflante,  de funk mâtiné de pop et d’un soupçon de jazz va enivrer une génération d'adolescents."On voulait juste faire quelque chose de joyeux, de dansant, quelque chose qui ressemble à un été sans fin", confiait Nick Heyward dans une interview accordée à "Smash Hits" en 1982. "J’étais obsédé par les mélodies. Je voulais qu’on ait l’air d’un pique-nique sonore".

Derrière l’apparente légèreté euphorique du groupe, les premières tensions couvent et l’aventure s’arrête de manière abrupte lorsque Heyward annonce son départ en janvier janvier1983."J’étais jeune, stressé, et soudainement on était célèbres du jour au lendemain", se souvenait-il lors d’un entretien pour la BBC en 1994. "J’avais du mal à gérer la pression, et j’ai commencé à me sentir isolé, même au sein du groupe". Rien que d très banal finalement...

Malgré un second album sans lui, le groupe ne survivra pas très longtemps. De son côté, Heyward entame une carrière solo prometteuse. Son premier album, "North Of A Miracle" (1983), dévoile  un artiste plus introspectif. Aux côtés de ballades ensoleillées, on retrouve en filigrane une luxuriance mélodique dans la lignée de son premier groupe. 

Les années suivantes seront plus discrètes, marquées par des hauts et des bas, ainsi que quelques éphémères réunions de Haircut 100.  Jusqu’en 2017 et "Woodland Echoes" (son premier disque en dix ans), il a enregistré dix albums studio certes inégaux avec cependant quelques perles "Postcard From Home" (1986). En 2022, alors qu’on ne l’attendait plus, Nick réapparaît une nouvelle fois en compagnie de India Dupré, une Anglaise élevée en Australie ayant réalisé quelques fillms mineurs. Chanteuse à ses heures, elle partage parfois le micro avec sa soeur Saffron. Ensemble, Nick et India ont produit le très folk "The Mermaids And The Lighthouse", une collections de refrains tantôt oniriques, tantôt empreint de spiritualité.

(Stéphane Soupart - Photo :  © Etienne Tordoir)

Photo : Nick Heyward au festival de Video Clip à Saint-Tropez (France) le 10 octobre 1984