Daniel Simon Rozoum, dit Daniel Darc, est né à Paris en 1959. Enfant plutôt timide et réservé, il est fasciné par les idoles de l’époque, que sa mère écoute sur le tourne-disques familial. Elvis Presley, Johnny Hallyday, Tino Rossi, Charles Trenet, tous lui donnent une seule envie : recevoir la guitare tant convoitée et, à son tour, devenir chanteur.
En 1978, alors au lycée, le jeune homme intègre le groupe Taxi Girl comme chanteur. La bande est déjà composée du guitariste Mirwais Stass, du claviériste Laurent Sinclair, du bassiste Stéphane Erard et du batteur Pierre Wolfsohn. Petites scènes, grandes ambitions et fêtes sous influence deviennent son quotidien, tandis que le groupe connaît peu à peu le succès, notamment avec "Cherchez le garçon", sorti en 1980 et qui se vend à plus de 150 000 exemplaires. Taxi Girl sort son unique album la même année. Leur aventure commune s’achève suite à l’overdose de leur batteur.
C’est alors en solo que Daniel Darc poursuit sa carrière, épaulé par Jacno, duquel il se révèle inséparable. Premier album solo en 1987, le bie n nommé "Sous influence divine", suivi d’un second un an plus tard ("Parce que" avec le soutien de Bill Pritchard), sorti dans les brumes de ses addictions, contre lesquelles il se bat alors. En 1994, il sort l’album «"Nijinsky" qui peine à trouver son public. Éprouvé par cet échec, un passage en prison et des addictions tenaces, le chanteur n’a d’autres choix que de mettre sa carrière sur pause quelques années.
En 2004, il revient sur le devant de la scène, avec "Crèvecoeur", récompensé par la Victoire de la musique de "la révélation de l’année", acclamé par la critique et un public fidèle. La période noire semble derrière lui, les collaborations et de nouveaux albums scellent sa renaissance artistique. En 2011, "La taille de mon âme", avec le single "C’est moi le printemps", vient confirmer le succès retrouvé du chanteur qui s’est parfois égaré.
Deux ans plus tard, c’est dans la solitude de son appartement que la mort l’attend, alors qu’il n’a que 53 ans. "Je suis trop jeune ou trop vieux pour mourir, je veux vivre", confiait-il funestement au magazinz "Brain" quelques mois auparavant.
(Céline Massart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Portrait de Daniel Darc à Bruxelles (Belgique)en août 1989
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