Il a vu le jour dans la petite ville de Heshwall dans le nord-ouest anglais à environ 300 kilomètres de Londres mais a déménagé dans l’Ontario canadien à l’âge de 11 ans avant de revenir à Glasgow pétri de culture amérindienne
Fan inconditionnel des New York Dolls, d’Iggy Pop et de Bowie époque glam rock, il n’a envisagé de monter sur scène qu’après son retour à Glasgow (Ecosse) en 1979. Certains font part d’une conversion à une religion après une apparition ou une illumination. Ian Astbury affirme avoir ressenti ce genre d’expérience mystique en entendant "The End" des Doors dans le film "Apocalypse Now" (1979) de Francis Ford Coppola. Il a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprisesavoir vécu ce moment comme un "expérience religieuse". Une affirmation qui en dit long sur ce personnage complexe à la fois mystique et rebelle. Une sorte de poète rock en cuir noir, pétri de culture amérindienne et ne dédaignant pas une pincée de romantisme gothique. Complexe vous disait-on !
Son premier groupe Southern Death Cult sombre corps et biens après seulement seize mois d’existence et une poignée de singles. Mais Ian Astbury fait renaître le Phénix de ses cendres avec d’autres comparses dont le guitariste Billy Duffy le seul à être resté à ses côtés jusqu'à aujourd'hui. Death Cult voit ainsi la jour et connaîtra une existence tout aussi éphémère. Il faut savoir que Ian Astbury n’aime pas beaucoup partager les responsabilités et encore moins les décisions.
À partir de 1984, The Cult ne tourne qu’autour de sa personnalité mais n’en conserve pas moins une existence quelque peu chaotique rythmée par des séparations et de nombreux changements de musiciens à l’exception du fidèle Billy Duffy, maillon essentiel du son The Cult. "Dreamtime" (1984) pose les bases d’un univers à la fois sombre et empreint de spiritualité que Astbury continuera à peaufiner avec "Love" (1985) et surtout "Electric" (1987) produit par Rick Rubin et qui marque un virage presque hard rock avec notamment cette reprise décapante du "Born To Be Wild" de Steppenwolf. "Je voulais faire un disque qui pue la sueur, la bière et la rébellion. On a pris les guitares, et on a tout brûlé autour de nous" a-t-il récemment déclaré à l’excellent magazine "Classic Rock".
Deux ans plus tard sort l’album "Sonic Temple" (1989) avec certains des hymnes les plus incandescents du groupe comme "Fire Woman" par exemple. Et, sur scène, on a alors l’impression parfois de retrouver Jim Morrison (The Doors) ou, à d'autres moments, un chamane indien. Impressionnant ! Sept albums studio suivront jusqu’au dernier en date "Under The Midnight Sun" (2022).
Ian Astbury a même eu le temps d’enregistrer "Spirit Light Speed" (2020), un album solo bien dans la lignée de son parcours introspectif. "J’ai toujours été à la recherche de quelque chose de plus grand que moi. La musique est un véhicule pour atteindre l'invisible" confiait-il au magazine américain "Rolling Stone".
Célébrant son 63ème anniversaire aujourd’hui, Astbury n’est donc pas prêt d’abandonner ses combats, pour la cause des Amérindiens et contre le capitalisme dévastateur.. Les concerts que The Cult s’apprête à donner en Europe se vivront donc aussi comme une tribune sociale et politique empreinte de mysticisme.
Prochains concerts :
20 juin : Hellfest - Clisson (Franc
24 juin : AFAS Live ) Amsterdam (Pays-Bas)
25 juin : Cirque Royal ^Bruxelles (Belgique)
Toutes les dates ici : https://thecult.us/DC/index.html
(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo: Ian Astbury avec Death Cult au festival Futurama à Deinze (Belgique) le 4 septembre 1983
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